Si les députés communistes, à l'origine du projet, étaient quasiment certains d'arriver à leurs fins la semaine dernière, leurs collègues députés ont pourtant mis un coup d'arrêt (inattendu), à leurs ambitions, allant même jusqu'à qualifier cette loi « d’analphabète », selon l'agence de presse RBC. Signalons également qu'une pétition contre cette loi avait recueillie plus de 40000 voix sur internet.
Un discours ambivalent
Malgré le rejet du projet, la Russie continue à interdire ce qu'elle appelle la "propagande homosexuelle" envers les mineurs. Dans une interview accordée à 60 minutes, datant de septembre 2015, le président Vladimir Poutine affirmait pourtant que son pays ne menait pas de politique anti-LGBT :
"Je pense qu'il ne devrait pas y avoir de poursuites judiciaires à l'encontre des personnes sur la base de leur race, de leur appartenance ethnique, religieuse ou de leur orientation sexuelle. Nous n'avons pas ça. Nous ne faisons pas de poursuites à l'encontre des personnes LGBT. Les personnes d'orientation sexuelle non-traditionnelle travaillent et vivent en paix, ils sont promus, ils obtiennent les récompenses d'État pour leurs réalisations dans les domaines des science et des arts. Je leur ai personnellement donné des médailles..."