La syphilis revient à nouveau en France avec 500 nouveaux cas par an.
En 2000, la maladie avait pourtant été retirée de la liste des maladies à déclaration obligatoire en raison du faible nombre de cas, 1 ou 2 par an.
A titre d'exemple, 40 à 50 cas ont été récemment détectés en Corrèze. Les grandes villes ne sont pas épargnées, les médecins généralistes recevant de plus en plus de patients ayant contracté la syphilis.
La raison de cette recrudescence ? Une hausse de pratiques à risque, sans utilisation du préservatif, pourtant seul rempart contre la maladie. En effet, aucun vaccin n'existe à ce jour. Les traitements par antibiotiques sont très efficaces et permettent une guérison rapide si l'infection est repérée rapidement.
La syphilis à une période d'incubation comprise entre 3 semaines et 1 mois. Elle se caractérise par trois stades classifiés de précoce à tardif (primaire, secondaire et tertiaire). Si une syphilis traitée précocement se soigne très bien, une syphilis prise en charge tardivement peut avoir des conséquences graves sur le système nerveux ou les viscères.
L'Institut National de Veille Sanitaire (INVS) comptabilisait, entre 2000 et 2004, 1511 nouveaux cas déclarés de syphilis. La maladie touche massivement les hommes (96%) et l'âge moyen des personnes contaminées se situait autour de 36 ans.
Toujours selon l'INVS, les homosexuels représentent la population la plus à risque avec 84% des nouveaux cas de syphilis, d'où la nécessité d'une prévention et d'une prise en charge adaptées. D'ailleurs, de nouveaux centres de dépistage publics ont vu le jour en janvier 2016, les CEGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic). Leurs missions ont été élargies par rapport aux CIDDIST et CDAG qu'ils remplacent. Ils traitent maintenant en plus du VIH, des hépatites virales, des IST, de la santé sexuelle et devront mieux cibler les publics les plus vulnérables.