Selon le prêtre Giovanni Cavalcoli, le séisme qui a frappé l'Ombrie est une "punition divine" contre la légalisation des unions civiles en Italie.
On connaissait les déboires d'un certain Tony Perkins qui incombait les ouragans à la légalisation du mariage pour tous aux Etats-Unis - et dont la maison a fini inondée. C'est désormais au tour d'un voisin transalpin de distinguer dans les catastrophes naturelles l'expression d'une colère divine contre l'égalité des droits.
Dimanche 30 octobre, alors que l'Italie déplorait un nouveau séisme de magnitude 6,5 dans la région de l'Ombrie et la destruction de plusieurs bâtiments, le prêtre Giovanni Cavalcoli s'est exprimé au micro de Radio Maria, analysant ces secousses comme une "punition divine" contre "l'offense à la famille et à la dignité du mariage, en particulier à travers les unions civiles".
En mai, l'Italie a effectivement adopté la loi sur l'union civile qui apporte une première reconnaissance légale aux couples homosexuels de la péninsule, malgré la forte opposition de l'Eglise catholique.
Si Radio Maria n'a pas manqué de prendre ses distances avec le prêtre en suspendant son émission mensuelle, le Vatican a également souhaité se désolidariser des propos d'une de ses ouailles.
"C'est une vision païenne qui ne répond pas à la théologie de l'Eglise"
Vendredi soir, l'archevêque italien Angelo Becciu, l'un des plus proches collaborateurs du pape François, a déclaré que les propos de Cavalcoli étaient "offensants pour les croyants et scandaleux pour les non-croyants".
Le numéro deux de la Secrétairerie d'Etat du Vatican a également argué que la vision d'un "Dieu vengeur et capricieux" relevait d'une "vision païenne" et "non chrétienne" qui "ne répond pas à la théologie de l'Eglise, puisque contraire à la vision de Dieu qui nous est offerte par le Christ", c'est-à-dire celle d'un Dieu d'amour et d'un Père miséricordieux.
Précisant qu'il avait "la solidarité et le soutien" du pape François, Angelo Becciu a également demandé pardon aux victimes du séismes au cours duquel des dizaines de personnes furent blessées, et des milliers d'autres, contraintes de quitter leur domicile.
Qu'à cela ne tienne pour le prêtre Cavalcoli. Le même jour, ce dernier a répété sur les ondes de Radio 24 que "les péchés tels que l'homosexualité méritaient une punition divine", avant de conclure :
Le Vatican ? Qu'ils révisent leur catéchisme !
Docteur en théologie depuis une trentaine d'années, Giovanni Cavalcoli avait travaillé pour le Vatican du temps du règne pontifical de Jean-Paul II.
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