Découvrez les facteurs physiologiques et sociaux qui influencent la prise de poids et la prise de muscle.
La semaine dernière, nous avons abordé les facteurs qui font que nous ne sommes pas tous égaux face à la perte de poids. Sur votre demande, nous allons aborder le problème sous l’angle de la prise de poids et, plus spécifiquement, de la prise de muscle.
Prise de poids ou prise de muscle ?
Tout d’abord, il convient de distinguer prise de poids et prise de muscle. Une prise de poids peut résulter d’une prise de muscle mais aussi d’une prise de gras. Même si vous vous trouvez trop mince - et à moins d’avoir des problèmes de santé spécifiques -, la solution ne passe pas par la prise de gras mais par une prise de muscle. Cette prise de muscle, ou de masse musculaire, se fait par la pratique sportive (de préférence par la musculation parce qu’elle est, par essence, destinée à cette fin) et par une alimentation adaptée. Cependant cette prise de masse musculaire est très lente et de nombreux facteurs peuvent venir entraver votre progression et donc votre motivation.
Les facteurs physiologiques
A l’image de la perte de poids, le métabolisme est le facteur numéro un qui influence votre prise de poids. Rajouter des kilos sur la balance implique de manger davantage que nos besoins afin de mettre le corps dans une situation favorable à la reconstruction musculaire dans l’optique d’une prise de muscle et/ou d’un stockage de masse grasse dans une situation de prise de poids (muscle + gras). Ainsi, si vous brûlez 3000 calories par jour et que vous n’en mangez que 2000, il n’y a aucune chance de prendre du poids sur la balance et ce, même si vous faîtes de la musculation.
Dans un second temps, la prise de masse musculaire se joue aussi au niveau hormonal. Un taux de testostérone élevé accompagné de récepteurs à la testostérone situé dans les muscles facilite le travail. Vous pouvez remarquer que certaines personnes ont une bonne base musculaire sans faire du sport (ou très peu) alors que d’autres se tuent à la tâche sans beaucoup de succès. Ce sont des facteurs génétiques sur lesquels il est difficile d’influer en restant naturel. Il faut donc composer avec son bagage génétique et adapter ses séances en fonction. Sachez que les exercices polyarticulaires et lourds ainsi qu’une alimentation composée de bonnes matières grasses sont connus pour augmenter un peu le taux de testostérone (la testostérone étant dérivée du cholestérol, la consommation d’œufs entier peut-être pertinente, par exemple).
Une organisation difficile à concilier avec la vie professionnelle et sociale
Qui dit manger beaucoup de calories, dit multiplier les repas. En effet, il est souvent très difficile de manger assez de calories si l’on ne mange que deux fois par jour. La solution logique, adoptée depuis longtemps chez les culturistes, consiste à augmenter le nombre de prises alimentaires afin d’augmenter le total calorique sur la journée. Ce style de vie demande une organisation qui peut empiéter sur votre vie sociale et professionnelle. S’obliger à manger tous les 3-4 heures n’a rien d’anodin (surtout quand on évite la malbouffe).
Par ailleurs, manger plus signifie dépenser plus. Dans une société où la pauvreté existe, il est évident qu'un budget alimentaire conséquent est un frein. Manger deux fois plus signifie dépenser deux fois plus (ou presque). Autant dire que, avec un budget limité, manger bio n’est pas la priorité dans cette optique. A titre personnel, lorsque j’étais étudiant, j’optais pour des repas monotones à base de pâtes, de thon et d’oeufs.
Si la perte de poids paraît difficile pour beaucoup, il est aussi vrai que le chemin inverse peut aussi se révéler compliqué. Les différentes problématiques, qu’elles soient physiologiques ou sociales, impliquent de faire des choix pertinents au niveau sportif et diététiques, de faire des efforts et d’être patient.
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