LGBTphobieBerlin : l’extrême-droite outrée de ne pas pouvoir participer à la Pride

Par Clément Boutin le 23/07/2018
Berlin : l’extrême-droite outrée de ne pas pouvoir participer à la Pride

La branche jeunesse du parti d’extrême-droite allemand "Alternative pour l'Allemagne" (AfD) s'est vue interdire la participation à la Pride de Berlin, selon un article du Berliner Zeitung, publié le 16 juillet dernier. L’événement doit avoir lieu samedi 28 juillet.

Elle est en colère. La branche jeunesse du parti d’extrême-droite allemand "Alternative pour l'Allemagne" (AfD), appelée « Junge Alternative », a été interdite de participer à la pride de Berlin, selon un article du Berliner Zeitung, publié le 16 juillet. La Christopher Street Day (CSD), qui fête ses quarante ans cette année, doit se dérouler le week-end prochain, samedi 28 juillet.

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Dans un post publié sur Facebook, David Eckert, leader de la déclinaison berlinoise de « Junge Alternative », s’est offusqué de cette interdiction. Il y a ajouté une vidéo (en VO) où il affirme que son parti représente la frange conservatrice de la communauté LGBT+ en Allemagne.

https://www.facebook.com/JungeAlternativeBerlin/videos/1146828835456985/

Le jeune homme de 26 ans a publié ses échanges de mails avec les organisateurs de l’événement, et leur réponse est on ne peut plus claire: « les gens et les organisations qui essaient de créer un climat de peur et d’exclusion comme l’AfD ne sont pas les bienvenus », selon une traduction du média The Local. Les organisateurs de la pride lui ont, de plus, précisé que cette demande de participation arrivait trop tard… 

«Tous les gays ne portent pas du cuir»

David Eckert n'a pas pu s'empêcher d'émailler sa tirade de quelques propos homophobes : « tous les gays ne portent pas du cuir, en se dandinant avec un sac à main et avec du vernis sur les ongles » a-t-il déclaré.

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Le jeune leader a également sorti de son chapeau un sondage réalisé par le site de rencontre Planet Romeo, estimant que 12% des électeurs LGBT+ allemands supportent l’AfD. Le parti d'extrême-droite, dont la co-présidente, Alice Weidel, est ouvertement lesbienne, est pourtant connu pour ses positions pas très LGBT-friendly. L'Alternative pour l'Allemagne s'est, par exemple, opposée au mariage entre personnes du même sexe.

Crédit photo : capture d'écran Facebook