Les autorités médicales suisses ont ouvert, mercredi 15 août 2018, une enquête sur un médecin français qui affirme pouvoir agir sur l'homosexualité, qu'il considère comme un « symptôme », avec un traitement homéopathique.
Il ne comprend pas bien la polémique autour de ses propos. Le médecin généraliste et naturopathe français Jean-Yves Henry est visé par une enquête de la Commission de surveillance des professions de santé en Suisse, là où il exerce, selon le quotidien genevois Le Courrier.
En cause : des propos tenus sur son site internet Médecines alternatives en 2009 où il affirme pouvoir agir sur l'homosexualité... avec un traitement homéopathique.
https://twitter.com/LaStrega2017/status/1029256765769216000
https://twitter.com/victorth4/status/1029800520968556544
Des patients 'border-line'
Dans cet article, le médecin écrit que « l'homosexualité n’est pas une pathologie, mais un symptôme particulier (choix de vie respectable) de patients 'border-line' ».
Et de poursuivre :
« Il se trouve que la matière médicale homéopathique comporte des remèdes présentant ce symptôme (attirance pour une personne d’un même sexe) … parmi beaucoup d’autres ».
Suit une liste de « remèdes » homéopathiques différents pour garçons et filles.
Joint par téléphone à l'étranger par la télévision publique RTS, Jean-Yves Henry, né en 1947 et diplômé de l'université de Bordeaux, affirme « ne pas comprendre l'effervescence » provoquée par son article publié en 2009 sur son site.
Des justifications hasardeuses
Dans une note ajoutée récemment en bas de la page, le Dr Henry explique que « cet article, vieux de dix ans qui n'avait jamais fait polémique au niveau professionnel, était avant tout destiné à faire réfléchir nos étudiants aux rapports entre les remèdes de la matière médicale et les symptômes comportementaux ».
Le ministre de la Santé du canton de Genève, Mauro Poggia, qui a réclamé l'ouverture de cette enquête, estime auprès de nos confrères du Courrier que « le fait que le médecin semble penser que l'homosexualité soit une maladie à guérir est un élément suffisant pour ouvrir une enquête ».