Invité de Vivement dimanche, l'émission de Michel Drucker, l'humoriste et animateur Jarry a raconté comment sa mère l'a aidé à accepter son homosexualité. Une queen comme on en fait trop peu.
Nos mamans sont fans de Michel Drucker, nous on est fans de la mère de Jarry depuis qu'on a regardé l'émission Vivement dimanche ce 3 mars sur France 3. La complicité entre les deux collègues de France Télévisions est palpable. Tous les midis, Jarry anime désormais le jeu télé Tout le monde veut prendre sa place sur France 2. Interrogé sur son coming out, c'est tout naturellement que l'humoriste, comédien et animateur gay s'est confié à son comparse, se montrant dithyrambique sur la réaction de sa mère, qui n'a pas seulement bien accueilli l'homosexualité de son fils mais l'a aussi aidé à s'accepter. Si aujourd'hui Jarry se montre particulièrement à l'aise sur le sujet, on découvre entre les traits d'humour un jeune garçon longtemps tourmenté.
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Jarry sur le coming out et la peur
"Quand j'ai découvert mon homosexualité, je suis allé voir un médecin, je lui ai dit : 'Bon, là, il y a un problème. Mes trois frères sont chasseur, vigneron, footballeur. Moi, je ne rêve que de mourir sur scène au ralenti'", lance Jarry, qui apparaît tout à coup penaud sur le vaste canapé rouge de Drucker. On rigole, on rigole, mais il avait été jusqu'à demandé au docteur s'il n'existait pas un "médicament contre l'homosexualité"… Sa mère n'a pourtant jamais cessé de le rassurer, et ce avant même qu'il ne prenne conscience de son homosexualité : "C’est celle qui m’a sauvé la vie parce que je pense qu’elle a vu très tôt que j’étais un enfant un peu différent de mes frères. Et elle s’est dit : 'Il faut à la fois le laisser libre et en même temps, il faut que je le protège'."
Malgré ce terreau a priori propice à l'affirmation de soi, Jarry n'a pas échappé aux doutes au moment fatidique. "J’avais tellement peur de faire mon coming out, parce qu’on a peur que nos parents nous jettent à la rue. Quand je lui ai dit alors qu’elle regardait la télé et qu’elle m’a dit : 'Oh bah, moi, au boulot, c’est avec eux que je m’entends le mieux !', c’était une manière de me dire : 'Je le sais depuis que t’es né'", raconte-t-il. À 46 ans, il est un homme infiniment reconnaissant : "J’ai eu la chance d’être accepté dans ma famille tel que je suis, et ça, ça n’a pas de prix." Aujourd'hui, Jarry est en paix avec son identité, et l'heureux papa de deux enfants nés d'une GPA.
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Crédit photo : capture d'écran France 3