Les élus parisiens ont voté à l'unanimité, mercredi 14 novembre, plusieurs mesures pour renforcer la lutte contre les LGBTphobies.
Le voeu a été adopté à l'unanimité. Ce mercredi 14 novembre lors du Conseil de Paris, les élus ont adopté une série de mesures visant à renforcer la lutte contre les LGBTphobies.
Le voeu, présenté à l'initiative du groupe UDI-Modem, avait été signé par tous les présidents de groupe, comprenant Les Républicains, les écologistes, les socialistes, communistes et macronistes (PPCI et DP), ainsi que les radicaux de gauche et les élus du groupe Générations.
Pour Catherine Michaud, la conseillère municipale UDI-MoDem du IIe arrondissement de la ville de Paris, contactée par TÊTU, il était « normal » de déposer un tel vœu. « La situation l’impose malheureusement. »
Plusieurs mesures adoptées
Parmi les mesures concrètes adoptées, les élus ont d'abord voté l’élaboration d’une nouvelle campagne de communication sur les agressions LGBTphobes, qui rappelle les peines encourues.
Autres points importants : la pérennisation des rencontres entre les différents acteurs (directions de la ville, préfecture de police, associations, etc.), la sensibilisation des agent.e.s de la ville aux problématiques LGBTQI+ et l'élargissement de l'application "Dans ma rue" pour que les graffitis ou affiches à caractère homophobe soient retirés de l'espace public.
Le voeu prévoit également de favoriser la mise à disposition de locaux pérennes pour les associations LGBT+, le renforcement des mesures de prévention à l’école et dans les services de police et une meilleure visibilité des dates clés et des événements relatifs à la lutte contre les discriminations au sein de la capitale.
Il prévoit enfin de proposer au gouvernement que "la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies" soit une "grande cause nationale pour l'année 2019".
Et après ?
Oui, mais qu’adviendra-t-il une fois le vœu accepté ? « La deuxième étape commencera, il s’agira d’effectuer un travail de suivi et de mise en oeuvre des mesures. Que ce soit les conseillers municipaux ou les associations, nous sommes toutes et tous d’accord là-dessus, il y en a assez des effets d’annonce », martèle Catherine Michaud. Et de poursuivre : « Un calendrier de la mise en place des différentes mesures doit être établit d’ici début 2019, au grand maximum ».
Recrudescence des agressions LGBTphobes
Cette série de mesures intervient dans un contexte de recrudescence des agressions LGBTphobes sur le territoire et notamment dans la capitale. Le voeu rappelle d'ailleurs les différentes agressions qui se sont déroulées ces dernières semaines à Paris.
La mairie de Paris travaille dans le même temps sur un "plan de lutte contre les actes homophobes", qui doit être remis au gouvernement d'ici à la fin du mois. Anne Hidalgo souhaite notamment faire condamner les auteur.e.s de violences LGBTphobes à des les peines de travaux d'intérêt général au sein des associations LGBT+. Une annonce qui avait provoqué des remous.
Crédit photo : Dprezat / Flickr.