Le conseil municipal de la ville de Gennevilliers (92) a signé une déclaration dans laquelle les élus condamnent fermement les violences LGBTphobes qui ont lieu dans la ville. Cela fait suite à une énième agression dont a été victime le militant LGBT+ Lyès Alouane.
Unité. L'ensemble des présidents de groupe de la municipalité de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, ont signé, ce mercredi 28 novembre, une déclaration condamnant les violences LGBTphobes dans leur ville. Elle fait suite à une agression dont a été victime le militant LGBT+ Lyès Alouane. Ce dernier distribuait des tracts de sensibilisation contre l'homophobie dans une cité de la ville.
Combattre l'homophobie
Le maire de la commune, Patrice Leclerc, a diffusé cette déclaration sur son compte Twitter :
A Gennevilliers, nous refusons l'homophobie. Une déclaration de tous les groupes politiques du conseil municipal pic.twitter.com/5qUdF38HMS
— Patrice Leclerc - Gennevilliers ð»ð (@patrice_leclerc) November 28, 2018
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Les élus appellent à combattre l'homophobie en arrêtant de la banaliser. Mais aussi en mettant en place des mesures de sensibilisation et de prévention. "Sensibilisation des publics, promotion et application d'un accès égal aux droits, assistance aux victimes, la lutte pour une société d'égalité et de liberté pour toutes et tous reste un combat d'actualité", écrivent-ils.
Les élus ont salué l'implication du jeune homme dans la lutte contre l'homophobie en banlieue en soulignant qu'il a "oeuvré pour l'ouverture d'une permanence d'aide aux victimes LGBT+ de violences et de discriminations". Ils précisent que l'ouverture de cette permanence "aura lieu prochainement".
Énième agression
Lyès Alouane, habitant de Gennevilliers de longue date, a été régulièrement victime d'agressions homophobes. Il a décidé de témoigner depuis son coming-out de la difficulté de s'assumer en tant que personne LGBT en banlieue, notamment sur TÊTU.
Militant associatif chez Stop Homophobie, le jeune homme est allé tracter vendredi 23 novembre dernier, dans une cité de la ville dans laquelle il ne peut plus rentrer.
C'est à ce moment là qu'il s'est fait violemment agresser par un groupe de jeunes. Il a été suivi par une équipe d'"Envoyé Spécial" lors de cette opération de tractage. L'un des journalistes raconte : "Poursuivi par une vingtaine de jeunes, pour beaucoup mineurs", il a réussi à prendre la fuite mais a été rattrapé par un jeune homme qui lui a à nouveau lancé des "insultes homophobes" avant de lui asséner un coup de poing au visage. "Ils se sont battus et le jeune l'a roué de coups", a expliqué à l'AFP le journaliste Paul Gasnier, témoin de la scène.
Les blessures sont "superficielles" mais le traumatisme est grand. Lyès a reçu le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui déplore une "situation qui ne peut plus durer". La maire a notamment proposé "d'étendre le plan parisien de lutte contre les LGBTphobies à tout le Grand Paris".
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Cette situation ne peut plus durer. Il faut d'urgence une mobilisation collective. Je propose à @patrick_ollier et à l'ensemble de mes collègues Maires de la @GrandParisMGP que nous étendions le plan parisien de lutte contre les #LGBTphobies à tout le Grand Paris. #LyesAlouane
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 23, 2018
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Crédit photo : Lyès Alouane.