L'État de New York a fait passer, coup sur coup, deux lois historiques. L'une bannissant les thérapies de conversion sur les mineurs, l'autre ajoutant l'identité de genre à sa loi anti-discrimination.
Les deux lois ont été adoptées l'une après l'autre, mardi 15 janvier. Et c'est historique. Car elles avaient aisément été acceptées par l'Assemblée nationale. Mais avaient rencontré quelques difficultés au Sénat. Elles ont finalement été entérinées sous l'impulsion de la majorité démocrate dans les deux chambres. Sur son compte Twitter, le sénateur démocrate Brad Hoylman a déclaré avoir passé une journée "incroyable" : "C'est historique. Nous sommes là, nous gagnons, et nous ne faisons que commencer".
For a very long time, the political power brokers were willing to leave LGBTQ New Yorkers out in the cold.
That's history. We're here, we're winning, and we're only getting started.
— Senator Brad Hoylman (@bradhoylman) January 16, 2019
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Les thérapies de conversions bannies
Un grand pas vers le bannissement définitif des thérapies de conversion. La loi, votée le 15 janvier, interdit désormais aux "professionnels" de la santé, d'utiliser cette dangereuse pratique sur les mineurs. Elle devrait être signée par le gouverneur démocrate de l'État de New York, Andrew Cuomo, dans la semaine. Cela fera de New York le quinzième État du pays à interdire les thérapies de conversion.
Le porte-parole du Parlement de New York s'est exprimé dans un communiqué officiel au sujet de l'entrée en vigueur de la loi. "New York a la réputation d'être pour la diversité et l'inclusion, et l'Assemblée s'est engagée à maintenir cette réputation et à protéger les droits des autres", et de poursuivre :
"Tout le monde a le droit de vivre sa vie sans subir de l'hostilité ou de l'exclusion et notre jeunesse mérite d'être soutenue dans la découverte de son identité d'une façon qui permet le bonheur et la bonne santé mentale."
De son côté, le sénateur Brad Hoylman a qualifié les thérapies de conversions "d'abus sur les enfants". "On a toujours su que nos enfants sont né parfaits. Désormais, la loi le reconnait", écrit-il sur son compte Twitter.
L'identité de genre dans la loi anti-discrimination
Il aura fallu attendre 17 ans. En 2002, l'État de New York ajoutait l'orientation sexuelle dans sa loi anti-discrimination, oubliant de facto l'identité de genre. La loi protège désormais, et le mardi 15 janvier, les personnes trans'. La loi surnommée "GENDA", pour "Gender Expression Non-Discrimination Act" ("acte de non discrimination sur l'identité de genre") ajoute l'identité de genre à la liste des cas protégés par la loi quand il s'agit de logement, d'emploi et de services publics.
Pour les activistes LGBT+, c'est une avancée tout simplement historique. "Après 17 ans de bataille pour faire passer la loi, nous n'avons enfin plus besoin de nous cacher par peur d'être discriminés", s'est exprimée Kiara St. James, la co-fondatrice du groupe de défense des personnes transgenres de New York.
Le gouverneur de l'État s'est félicité sur son compte Twitter : "L'acte de non discrimination sur l'identité de genre codifie des protections cruciales dans la loi de l'État. Aujourd'hui nous sommes un État plus juste, et tous les New yorkais, devraient être fiers".
Crédit photo : Flickr.