LGBTphobieLe kiosquier accusé d'avoir refusé de vendre l'Equipe a démissionné

Par Youen Tanguy le 17/05/2019
kiosquier

Le kiosquier parisien, accusé d'avoir refusé de vendre l'Equipe avec un baiser entre deux hommes en couverture le 4 mai dernier, a démissionné de ses fonctions.

L'histoire avait provoqué une vive émotion. Le 4 mai dernier, un internaute avait raconté s'être vu refuser d'acheter le magazine l'Equipe dans un kiosque de la place de la République, à Paris. Sachant que la couverture montrait deux hommes en train de s'embrasser, il avait demandé au kiosquier s'il "n'était pas homophobe". Sa réponse : "oui".

Son message, partagé des milliers de fois, avait notamment été repris par la maire de Paris Anne Hidalgo et la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa.

"Il aurait trouvé un autre travail"

L’entreprise MediaKiosk, chargée de la gestion des kiosques de presse, avait ouvert une enquête interne et reçu le kiosquier mardi 7 mai pour entendre sa version des faits. Il avait également été entendu par les services de la Ville de Paris en début de semaine, qui l'avait "suspendu jusqu'à nouvel ordre".

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Mais sans attendre l'issue de l'enquête, le kiosquier a finalement démissionné de ses fonctions. "Il a déposé sa démission mercredi 15 mai auprès de MediaKiosk, nous confirme l’adjointe à la Maire de Paris chargée du Commerce, Olivia Polski, confirmant une information du Parisien. Il suivait une formation en parallèle et aurait trouvé un autre travail."

Signalement déposé

L'affaire pourrait, en revanche, se poursuivre sur le plan judiciaire. Selon nos informations, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) a effectué un signalement auprès du procureur de la République le 7 mai dernier pour "refus de vente".

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En attendant, le kiosque restera fermé jusqu'à ce qu'un nouveau titulaire s'y installe, nous informe-t-on à la mairie. Cela pourrait ne pas intervenir avant la mi-juillet.

Crédit photo : Google Street View.