Une icône de la pop chinoise a urgé les Nations Unies de protéger les droits fondamentaux à Hong-Kong. Elle a demandé à ce que la Chine soit retirée du conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
"Les Nations unies organiseront-elles une réunion d'urgence pour protéger le peuple de Hong Kong? Aux vues de ces abus, l'ONU retirera-t-elle la Chine de ce Conseil des droits de l'homme ?" Voilà la conclusion du discours prononcé lundi 8 juillet aux conseil des droits de l'homme des Nations Unies par Denise Ho, icône de la "cantopop" (la pop chinoise, ndlr) ouvertement lesbienne et fervente opposante au gouvernement chinois.
L'île où elle réside, est actuellement traversée par un vent de contestation et d'opposition à Pékin et au gouvernement. Selon cette activiste LGBT, près de 70 personnes auraient été arrêtées depuis le début de la contestation en juin dernier. Elle même est persona non grata en Chine. Elle a donc choisi de délivrer un message percutant sur les droits fondamentaux et notamment des minorités. Cela lui a valu de se faire interrompre deux fois par la Chine, une procédure très rare.
Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
"La critique n'est pas permise"
Sur son compte Twitter la chanteuse persiste et signe en interpellant une fois encore le conseil des droits de l'homme. "Comment un pays peut-il violer les droits de l'homme tous les jours à Hong-Kong, dans le Xinjian et au Tibet, et toujours avoir un siège au conseil des droits de l'homme de l'ONU ?", écrit-elle.
How does a country abusing and violating human rights principles on daily basis, in Hong Kong, Xinjiang and Tibet, still have a seat within the UN Human Rights Council?#HongKong #China https://t.co/TM286plt6c
— Denise Ho (@hoccgoomusic) July 8, 2019
Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
Interviewée par La Tribune de Genève, Denise Ho est formelle : "Pékin a peur à chaque fois que des voix s’élèvent et qu’elles sont entendues. (...) Beaucoup de ces diplomates assis au Conseil des droits de l’homme ont peur de critiquer la Chine, un pays puissant. Pékin leur rappelle que la critique n’est pas permise."
L'île, qui bénéficie d'un statut spécial, n'offre aucune protection pour les personnes LGBT+. Fin novembre dernier, les députés ont rejeté une proposition de loi visant à ouvrir l'union civile au couples de même sexe.
Crédit photo : Denise HO / Facebook.