L'association de policiers et de policières LGBT+ Flag! va lancer prochainement une application pour faciliter les signalements d'actes homophobes.
On pourra bientôt signaler les agressions LGBTphobes depuis son smartphone. C'est en tout cas ce que voudrait l'association de policiers LGBT+ Flag! en lançant sa propre application. Celle-ci devrait permettre aux victimes et aux témoins de LGBTphobies ou de sérophobie de faire un signalement anonyme.
Rendre le signalement facile
Comme le note l'association dans un communiqué publié sur le blog de la préfecture de police le 19 février, seulement 4% des victimes d’injures ou d'agressions LGBTphobes osent en parler, que ce soit en portant plainte ou en s'en ouvrant aux associations. L'application entend donc permettre aux victimes comme aux témoins d'insultes, d'agressions, de violences conjugales, ou de discriminations, de réaliser un signalement, qui sera daté et géolocalisé, pour dresser une cartographie des violences LGBTphobes et tenter d'enrayer la progression de celles-ci.
L'application, qui sera disponible dès le 28 mars sur l'Apple Store et le Google Play Store, doit également pouvoir accompagner la victime ayant effectué un signalement. Cette dernière sera orientée, selon sa volonté, sur un dépôt de plainte ou une pré-plainte en ligne, un signalement Pharos (l'organisme qui centralise les signalements de contenus inappropriés ou illicites sur le web), la plateforme des violences sexistes et sexuelles, ou des cellules d'écoute.
Lutte contre les LGBTphobies
La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, en sera la marraine, et la préfecture de police a, selon le communiqué été "associée à cette démarche, qui participe à la lutte contre les discriminations."
L'application avait été annoncée en catimini, la semaine dernière, à l'occasion de l'annonce de la convention contre les violences LGBTphobes signée à Lyon mardi 11 février. Plusieurs associations LGBT, la préfecture de police, les villes de Lyon et Villeurbanne, des responsables de l'Académie s'étaient mis d'accord sur cinquante-deux propositions censées renforcer la sécurité des personnes LGBT à Lyon, et libérer la parole des victimes.
A LIRE AUSSI : Lyon signe une convention contre les violences homophobes