BrésilBolsonaro accuse l'OMS d'apprendre l'homosexualité aux enfants

Par Timothée de Rauglaudre le 06/05/2020
Bolsonaro

Dans un post Facebook ensuite supprimé, le président brésilien Jair Bolsonaro a accusé l'OMS d'apprendre l'homosexualité aux jeunes enfants.

Critiqué pour sa gestion de la crise du Covid-19, le président brésilien s'est fendu d'une nouvelle sortie polémique. Mercredi 29 avril, Jair Bolsonaro a lancé des accusations contre l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un post Facebook qu'il a ensuite supprimé. "C'est l'Organisation mondiale de la santé dont certains voudraient me voir suivre les conseils ? a-t-il demandé sur son compte, d'après l'AFP. Devrions-nous aussi suivre leur politique en matière d'éducation ?"

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Avant de poursuivre : "Pour des enfants jusqu'à quatre ans : satisfaction et plaisir à toucher son corps, masturbation. (...) Pour les enfants de quatre à six ans, une identité de genre positive (...), masturbation dans la petite enfance, homosexualité (...), de neuf à 12 ans : première expérience sexuelle".

Hostilité envers l'OMS

L'origine de ce post pourrait se trouver dans un guide de 2010 "Normes pour l'éducation en Europe", publié par le bureau Europe de l'OMS. Ce guide, entre beaucoup d'autres sujets, explique que les jeunes enfants sont à la découverte de leur corps et que leur curiosité pour la sexualité est normale. Interrogée, la présidence brésilienne n'a pas réagi dans l'immédiat au sujet du message présidentiel dont une capture d'écran a été faite par des médias brésiliens avant son effacement.

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Très influencé par son homologue américain Donald Trump, Jair Bolsonaro est un utilisateur compulsif des réseaux sociaux et s'en est déjà pris à l'OMS, gravement mise en cause à Washington dans la crise mondiale du Covid-19. Pour le président brésilien, qui a pu comparer le coronavirus à "une petite grippe" et sortir librement à Brasília en serrant des mains, le redémarrage de l'économie prévaut sur le confinement de la population.

Avec AFP

 

Crédit photo : Cleia Viana/Câmara dos Deputados/Wikimedia Commons