À l'appel d'ILGA-Europe et Transgender Europe, des internautes se mobilisent sur les réseaux sociaux pour défendre les droits des trans menacés par le gouvernement hongrois.
Lundi 4 mai, les deux plus importantes organisations LGBT+ européennes, ILGA-Europe (branche européenne de l'Association internationale lesbienne, gay, transgenre et intersexe) et Transgender Europe (TGEU) ont lancé une campagne pour "appeler le Parlement hongrois à rejet les tentatives d'interdire la reconnaissance légale de genre".
Join our Drop 33 campaign! The Hungarian Parliament needs hear a global message about its proposed legislation to end gender recognition! Simply film yourself crushing up a page with the no'33 on it & post the video with your message & #drop33 #trans #TransRightsAreHumanRights pic.twitter.com/HohHLFl7xn
— ILGA-Europe (@ILGAEurope) April 27, 2020
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#Mobilisons-nous pour obtenir la suppression de lâarticle 33 de la loi hongroise qui prévoit de mettre fin à la reconnaissance par lâEtat des personnes #trans. Filmez-vous en déchirant une feuille mentionnant « 33 » et postez-la sur vos réseaux ! #solidarité #drop33 @ILGAEurope pic.twitter.com/O0pTI9gF0x
— Joël Deumier (@joeldeumier) May 5, 2020
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Mobilisons-nous avec @ILGAEurope pour obtenir la suppression de lâarticle 33 de la loi hongroise qui veut mettre fin à la reconnaissance par lâEtat des personnes #trans. Filmez-vous en déchirant une feuille mentionnant « 33 » et postez-la sur vos réseaux ! #solidarité #drop33 pic.twitter.com/UKThLpwo0c
— Jean-Luc Romero-Michel (@JeanLucRomero) May 5, 2020
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Avec le hashtag #Drop33, les deux organisations ont appelé les internautes à se prendre en vidéo en train de froisser un papier avec écrit le nombre 33. De nombreux internautes ont suivi le mouvement, dans plusieurs pays européens, dont l'ancien président de SOS homophobie Joël Deumier et l'homme politique et militant Jean-Luc Romero-Michel.
"Projet de loi dangereux"
Ce nombre est une référence à l'article 33 d'un projet de loi "omnibus" déposé fin mars par le gouvernement hongrois, qui porte sur l'identité de genre. Voilà ce qu'on peut y lire : "Le sexe inscrit à l'état civil est basé sur des faits déterminés par des médecins, déclarés par le registre. Le registre certifie les faits et les droits qu'il inclut jusqu'à preuve du contraire, il ne crée donc pas de droits. Cependant, le sexe déclaré par le registre pourrait créer des droits ou des obligations, et il est donc nécessaire de définir le terme de sexe à la naissance. Étant donné qu'il est impossible de changer complètement de sexe biologique, il est nécessaire de prévoir dans la loi qu'il ne peut pas être changé dans l'état civil non plus."
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Selon Masen Davis, directeur exécutif par intérim de Transgender Europe, "l'article 33 proposé par la Hongrie va à l'encontre de normes internationales bien établies en matière de droits humains, y compris les recommandations du Conseil de l'Europe aux États membres. Ce projet de loi dangereux soumettrait les personnes trans en Hongrie à un jugement, une discrimination et une violence accrus. Le Parlement devrait se concentrer sur le fait que le peuple hongrois survive à la pandémie de Covid-19, sans utiliser cette crise comme couverture pour faire reculer les droits d'un groupe déjà marginalisé."
Crédit photo : Twitter