Initiatrice d'une loi contre la haine en ligne, la députée LREM Laetitia Avia a été accusée de propos racistes, homophobes et sexistes par d'anciens collaborateurs, qui portent plainte.
Du nouveau dans ce qu'on peut désormais appeler l'affaire Avia. Ce lundi 18 mai dans la matinée, l'avocate Maud Sobel a annoncé à l'antenne de BFMTV qu'elle avait été chargée de représenter des anciens assistants parlementaires de la députée LREM de Paris Laetitia Avia et de déposer plainte en leur nom contre la parlementaire de la majorité pour harcèlement moral.
Les révélations qui touchent la députée sonnent comme une nouvelle "affaire Cahuzac". L'ancien ministre du Budget, qui se voulait champion de la lutte contre l'évasion fiscale, avait été condamné par la suite pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Tout comme lui, la députée qui a porté la loi à son nom contre la haine en ligne et le cyberharcèlement se retrouve désormais accusée de... harcèlement.
"L'amendement des PD"
En effet, dans une enquête du journaliste David Perrotin publiée sur le site de Mediapart publiée mardi 12 mai, à la veille du vote final à l'Assemblée nationale sur la proposition de loi, cinq anciens assistants parlementaires de Laetita Avia ont dénoncé de la part de cette dernière "des humiliations à répétition au travail, ainsi que des propos à connotation sexiste, homophobe et raciste".
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Clichés racistes contre un ex-salarié d'origine asiatique, surnommé "le Chinois", vote de "l'amendement des PD" pour désigner un amendement en faveur des réfugiés LGBT+, pratiques managériales douteuses... Tous signalent "d’importantes contradictions entre le discours public de l’élue et ses pratiques au travail", selon eux. De son côté, Laetitia Avia avait affirmé, le jour même de la publication de l'article, qu'elle porterait plainte pour diffamation.
Crédit photo : Assemblée nationale