justiceYvelines : 4 ans de prison ferme pour l'homme qui avait tiré au fusil sur un couple de femmes

Par Nicolas Scheffer le 19/08/2020
Yvelines

Un homme armé d'un fusil s'en est pris à un couple de femmes dans les Yvelines. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme.

Un homme de 30 ans a brûlé la voiture d'un couple de femmes avant de tirer un coup de fusil à canon scié dans leur direction. Après avoir comparu devant le tribunal correctionnel de Versailles, l'habitant d'Épône dans les Yvelines a été condamné à une peine de quatre ans ferme. Évidemment, il n'a plus le droit de porter une arme et il a interdiction de se rendre dans les Yvelines pendant cinq ans.

Le 21 juillet dernier, l'une des deux femmes et l'homme ont failli se percuter dans le parking de la résidence, raconte Le Parisien. Lui est au volant d'une mini-moto. L'homme, connu dans le quartier pour des petits trafics, menace alors la femme. "Il l'a traité de 'sale lesbienne' avant de menacer de brûler sa voiture", explique l'avocate des parties civiles Me Sandrine Calaf. Au matin le lendemain, la voiture du couple est en fumée. Deux témoins identifient le suspect qui se rend par la suite devant le domicile des deux femmes. À ce moment, elles accueillaient chez elles des proches. Le ton monte avec l'agresseur. Le frère d'une des deux femmes sort une bombe de gaz lacrymogène. L'agresseur lui, finit par sortir un fusil de son sac, de le pointer sur le balcon et d'ouvrir le feu. Heureusement, personne n'est blessé : la cartouche se perd dans le ciel.

À l'audience, il nie en bloc

Un jeune homme qui a conduit le tireur sur place l'attrape par le bras et l'empêche de déclencher un second tir. Les deux hommes ont été interpellés sans que les policiers ne retrouvent l'arme. L'homme est défavorablement connu de la justice. Il a déjà été condamné à huit reprises et sortait justement de prison. Pendant l'audience, devant le juge, il nie tout en bloc. Il ne reconnaît que des violences psychologiques à l'encontre des deux femmes. Le tribunal n'a pas été convaincu.

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Son complice présumé a lui été relaxé. "Ce type que je connais de vue, avait mal au pied et m'a demandé si je pouvais le conduire dans ce quartier. J'ai naïvement accepté, a-t-il concédé aux juges. Lorsque j'ai entendu un boum, je me suis précipité, j'ai empoigné ce gars, je l'ai mis dans la voiture et nous sommes partis. Je n'ai pas vu d'arme et je n'ai rien compris à ce qui s'était passé. Après l'incident mon cœur battait la chamade et je voulais seulement qu'il quitte ma voiture". Son avocat a plaidé qu'il n'a jamais eu la conscience de participer à une agression et rappelé qu'il est beaucoup mieux inséré dans la société que l'agresseur.

 

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