Quand la consommation dérape, et que la vie quotidienne ne tourne plus qu’autour de plans cul sous drogues, l’arrêt peut effrayer, à plusieurs titres : peur de l’isolement, d’être pointé du doigt, doutes sur ses capacités... Des garçons qui ont décroché témoignent.
Depuis que j’ai commencé, je n’arrive plus à baiser sans produits.” Le désarroi de Nicolas*, un quadragénaire croisé en partouze dans un appartement parisien, est palpable dans ces quelques mots. Harnais sur les épaules et jockstrap sur les hanches, sa bouteille de poppers à la main, il vient “recharger” dans la cuisine. Comprendre : faire une pause, prendre une ligne de 3-MMC et du GHB. Il griffonne ses horaires de prises sur un papier – pour éviter de trop consommer – et repart dans le salon transformé en salle de jeux pour une autre longue session de chemsex, jusqu’au petit matin. Mi-excité, mi-résigné....
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