Des alpinistes ont gravi le Mont-Blanc afin de sensibiliser aux droits des personnes LGBTQI+ et récolter des fonds pour l'association Urgence homophobie.
Ce n'est pas le toit du monde, mais tout de même celui de la France (et de l'Europe de l'Ouest). Pour la première fois, le drapeau arc-en-ciel a flotté en haut du Mont-Blanc, à 4.810 mètres d'altitude, ce mardi 21 septembre. Il y a été hissé par une équipe d'alpinistes venus du monde entier pour récolter des fonds destinés à soutenir des associations défendant les droits des personnes LGBTQI+, et leur donner de la visibilité.
🏔✊🌈 Dernière falaise grimpée aujourd'hui (650 mètres de pur plaisir) avant les dernières heures de marche demain mardi jusqu'au sommet du #MontBlanc, enfin ! pic.twitter.com/MLDaqKWxgZ
— Théo Challande Névoret ☀️🌈 (@TheoChallande) September 20, 2021
L'expédition visait en particulier à mettre en lumière l'action d'Urgence homophobie, dont le rôle est d'exfiltrer des personnes LGBTQI+ en danger dans leur pays d'origine. "Ce mardi 21 septembre, à 8h30, le drapeau LGBTQI+, le drapeau du respect, de l'égalité des droits, des amours, a littéralement flotté pour la première fois en haut du Mont-Blanc, le plus haut sommet d'Europe occidentale, au dessus de toutes les haines, de toutes les exclusions et les violences", se félicite dans un communiqué Théo Challande-Névoret, adjoint en charge des sujets LGBTQI+ à Marseille, qui a participé à l'expédition.
Objectif Everest en 2025
L'occasion de faire du plaidoyer. "Notre défi, c'est de gravir les plus hauts sommets de chaque continent pour inspirer les jeunes LGBTQI+ à croire en leur force et à accomplir leur destin", explique Dastan Kasmamytov, activiste khirgize qui a fondé le projet Pink Summit. L'objectif de celui-ci est de gravir des sommets dans tous les continents et notamment l'Everest en 2025. Ses alpinistes ont déjà gravi le Kosciuszko en Australie en 2018, et le Kilimanjaro en Tanzanie en 2019.
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En 2018, Dastan Kasmamytov a également gravi le mont Elbrus, en Russie, à 5.642 mètres d'altitude. "C'était l'un des voyages les plus dangereux que j'ai fait. Non pas en raison du sommet en lui-même, mais de l'environnement homophobe dans le pays. Les gens comme nous, comme moi, les hommes gays sont torturés et jetés en prison. J'ai été surveillé par les services secrets russe, le FSB, qui m'ont interrogé pendant six heures", témoignait-il dans une vidéo publiée sur YouTube. "Chaque expédition permet d'ouvrir de nouveaux chemins. Celle-ci concerne le respect entre les personnes", indique Jörn Heller, un alpiniste allemand de l'expédition du Mont-Blanc. La prochaine expédition doit avoir lieu en Argentine, sur le mont Aconcagua, fin 2021 ou début 2022.
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Crédit photo : Pink summits