Les applis ont imposé la géolocalisation comme principal critère de rencontre. Une formule qui marche moins bien loin des grandes villes, où se développent donc d’autres formes de drague et, in fine, de vivre son homosexualité.
Difficile d’improviser un one shot un mardi soir au fin fond de la Drôme. En dehors des métropoles, si les profils se côtoient de près sur les applis, les garçons sont en revanche beaucoup plus espacés les uns des autres dans la réalité. “À Paris, l’utilisateur le plus éloigné se trouve à 500 m ; en milieu rural, comme en Normandie, d’où je viens, on peut très vite passer à 25, 30 ou 35 km”, constate Clément Nicolle, géographe et auteur d’une thèse intitulée Espaces, sociabilités et rencontres gays à l’heure des applications géolocalisées. ...