LGBTphobieBulgarie : le candidat néonazi à la présidentielle arrêté après le saccage d'un centre LGBTQI+

Par Nicolas Scheffer le 03/11/2021
Le candidat néonazi responsable du saccage d'un centre LGBTQI+ en Bulgarie arrêté

Boyan Rasate, reconnu lors de la mise à sac ce week-end du centre LGBTQI+ de Sofia, capitale de la Bulgarie, a été arrêté. Son immunité de candidat à l'élection présidentielle prévue le 14 novembre a été levée.

À onze jours de l'élection présidentielle à laquelle il est candidat en Bulgarie, le néonazi Boyan Rasate a été arrêté mardi 2 novembre. Le parquet de Sofia, la capitale de la Bulgarie, a annoncé que le candidat à été inculpé et placé en garde à vue, confirme l'AFP. Samedi 30 octobre, il avait été reconnu parmi la dizaine de personnes qui ont violemment mis à sac le centre LGBTQI+ de la capitale.

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"L'organisateur de l'attaque contre le Rainbow Hub et candidat à la présidentielle Boyan Rasate a été arrêté. Son immunité a été levée la nuit dernière pendant notre manifestation demandant justice. Nous suivons de près les actions du procureur", annonce ce mercredi 3 novembre dans un tweet la fondation Bilitis qui héberge le centre LGBTQI+.

"Des actes indécents, troublant l'ordre public"

Après l'attaque, Boyan Rasate, qui ne cache pas son ambition "d'interdire les partis politiques", avait minimisé les faits, dénonçant plutôt "ce qu'il se passe dans ces associations" qu'il a assimilé à de la corruption de mineurs. Lundi, le procureur de Sofia a ouvert des poursuites pour hooliganisme et trouble à l'ordre public. Dans un communiqué cité par Gay Times, le procureur général a qualifié Boyan Rasate "d'auteur d'actes indécents, troublant de façon éhontée l'ordre public et exprimant un manque de respect manifeste pour la société".

"Les autorités bulgares doivent prendre des mesures urgentes pour arrêter les partis politiques qui s'en prennent à la communauté LGBTI et doivent montrer que ce type de violence n'a pas sa place en politique. Elles doivent changer la loi pour reconnaître les violences homophobes et transphobes comme des crimes de haine. Il ne fait aucun doute que l'attaque du centre LGBTQI+ était motivée par la haine", a également réagi Amnesty International. Après l'attaque, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la capitale bulgare en soutien à la communauté LGBTQI+.

Crédit photo : capture d'écran Nova