Accusé par deux arbitres d'avoir tenu des propos homophobes, le président du club de handball de Nantes, Gaël Pelletier, est suspendu pour six matchs dont un avec sursis.
Alors que de plus en plus de sportifs en activité osent faire leur coming-out, l'homophobie conserve tout de même sa place sur les terrains. Et le handball n'y échappe pas, puisque le président du club de Nantes, Gaël Pelletier, a été condamné à six matchs de suspension, dont un avec sursis, à la suite de propos injurieuxqualifiés d'"homophobes" par les deux arbitres concernés, comme l'a déclaré le 11 novembre la Ligue nationale de handball (LNH).
Les arbitres dénoncent des menaces physiques
"La commission de discipline de la LNH - retenant la qualification de propos injurieux à l'encontre des arbitres - a notifié à Gaël Pelletier, président du club du HBC Nantes, une période de suspension de 6 dates, dont une avec sursis", indique-t-elle via un communiqué.
La Fédération française de handball s'est exprimée dans ce sens : "Dans leurs rapports, clairs et circonstanciés, les arbitres de cette rencontre, et le délégué du match, signalent que le président du HBC Nantes, Gaël Pelletier, a tenu des propos injurieux mais également homophobes envers les arbitres." Ils ajoutent également que les propos "ont été suivis de menaces physiques et de la volonté d'en découdre".
"Propos insultants"
Cette accusation fait suite à la défaite à domicile de l'équipe de Nantes contre Limoges, le 8 octobre dernier. A l'issue du match, deux arbitres ont accusé le président du club nantais de tenir des propos homophobes, que ce dernier s'est empressé de contester. S'il ne nie pas les "propos insultants", c'est le caractère homophobe qu'il réfute.
Sur Twitter, il s'était défendu. "L'homophobie n'a pas sa place dans notre société et se doit d'être sévèrement condamnée, affirme-t-il. C'est méconnaître mes valeurs, ma vie personnelle et mon engagement social que de me prêter des propos de ce type."
Dans la foulée de ces accusations, il a été suspendu à titre conservatoire. Il a d'ores et déjà manqué quatre rencontres sur cinq.
À lire aussi : Deux ados condamnés pour violences homophobes après un piège sur un site gay
Crédit photo : Unsplash
