L'American LGBTQ+ Museum ouvrira à New-York en 2024 pour commémorer et célébrer l'histoire des LGBTQI+.
Voilà maintenant cinq ans que le projet d'un musée américain exclusivement dédié à l'histoire et à la culture LGBTQI+ est sur la table, et c'est finalement au sein de la New-York Historical Society, le plus ancien musée de New York sur l'histoire de la ville, que l'American LGBTQ+ Museum prendra ses quartier dès 2024. Il s'agira du premier musée entièrement consacré à l'histoire LGBTQI+ de la ville.
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"Le temps est venu de raconter l'histoire des personnes LGBTQI+, de célébrer notre parcours, et d'inspirer la fierté", peut-on lire sur le site officiel du futur musée qui s'installera sur près de 70.000 mètres carrés à deux pas de Central Park, dans l'Upper West Side. De par la riche histoire qu'entretient la ville avec les LGBTQI+, théâtre notamment des émeutes de Stonewall en 1969, dans le quartier de Greenwich village, le choix de la ville de New York, qui compterait selon le site du musée 756.000 personnes LGBTQI+, sonnait comme une évidence.
Plus de 3.200 contributeurs
C'est un copieux programme que le musée, qui veut mettre en lumière les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queers, a concocté. Pour rendre hommage à la communauté à travers les prismes du genre, de la classe ou de la race, mais aussi à travers l'immigration et le handicap, environ 3.200 Américain·es LGBTQI+ ont participé à l'élaboration du musée : universitaires, historien·nes, militant·es mais aussi des étudiant·es ou encore des écrivain·es.
Sept niveaux constitueront ce nouveau musée consacré à l'histoire locale, nationale et internationale des LGBTQI+, dans lesquels se nicheront salles d'exposition, bibliothèques, salles d'archives mais aussi des espaces d'étude et travail. Plus qu'un musée, il s'agit d'un réel espace de vie que la ville de New York s'apprête à accueillir, mais aussi un espace qui dépasse les frontières de la ville avec une version virtuelle du musée qui sera disponible pour "que les personnes qui n'ont peut-être même pas l'occasion de venir à New York puissent découvrir la programmation", explique Surina Khan, présidente de la Women's Foundation of California, citée par le New York Times.
Paris à la traîne
En comparaison, la ville de Paris inspire la pitié en termes de commémoration de l'histoire LGBTQI+. En effet, alors que la capitale française accueille l'une des plus grosse communauté LGBTQI+ d'Europe, elle se contente pour l'instant de quelques trottoirs aux couleurs de l'arc-en-ciel et d'une "Place des Combattantes et Combattants du sida" nichée dans le 4e arrondissement. L'ambitieux projet d'un centre d'archives LGBTQI+, lui, patine : les associations et la municipalité se renvoient la balle.
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