Dans une campagne de promotion du CheckPoint, Tinder invite les jeunes à s'intéresser à leur santé sexuelle.
C'est un pas en avant dans la lutte contre les LGBTphobies. Du 24 au 31 août, l'application Tinder enverra à tous ses utilisateurs français, âgés de 18 à 25 ans, des messages de prévention et des ressources pour lutter contre les discriminations que subissent les personnes LGBTQI+.
"Discriminations, santé LGBTQ+, sache que tu n'es pas seul·e si tu as besoin de soutien. Passe au Checkpoint Paris !", recevront par exemple comme message les jeunes adultes. Les utilisateurs seront ensuite dirigés vers la page Instagram du centre de santé sexuelle. Les franciliens seront invités à prendre rendez-vous pour une consultation gratuite.
"Nous sommes fiers de pouvoir utiliser notre plateforme pour soutenir les associations qui se battent au quotidien pour les droits de la communauté LGBTQI+ et de nous associer pour communiquer leur message. Tous les membres de la communauté LGBTQI+ doivent se sentir libres de s’exprimer, d’agir, d’écouter et d’aimer sans crainte", indique dans un communiqué le porte-parole de Tinder en France, Ben Puygrenier.
Un manque de connaissance des enjeux LGBTQI+
Une enquête de Santé publique France rappelle les chiffres du Dr Thibaut Jedrzejewski, à savoir que une lesbienne sur deux (49%) n'a jamais parlé de son orientation sexuelle avec son médecin traitant et huit sur dix (81%) affirme que le médecin ne leur a jamais posé la question. Chez les hommes, ces chiffres sont respectivement de 40% et 79%. Or, l'orientation sexuelle peut être importante dans le traitement de certaines pathologies, notamment en terme de santé sexuelle ou dans l'accompagnement concernant les questionnements liés au chemsex par exemple. D'où l'importance d'un centre de santé communautaire comme le CheckPoint où les médecins sont formés aux spécificités des publics LGBTQI+.
Ces publics peuvent également y trouver une écoute pour prévenir certaines violences. "Les patient·es ont souvent besoin de parler du contexte qui les amène chez le médecin ou de leur vie plus globalement, et, malgré les avancées sur la visibilité et l’égalité des droits, il y a encore de nombreuses situations difficiles à aborder avec une personne qui n’a aucune idée de ces 'mondes de vie'", disait à têtu· Thibaut Jedrzejewski, médecin au 190 et auteur d'une thèse sur les difficultés rencontrées par les homos dans l'accès aux soins.
Ainsi, ces médecins du CheckPoint, affiliés au CeGIDD des hôpitaux Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal, peuvent traiter les IST, sont formés à prescrire la PrEP. Ils proposent également des consultations en sexologie, en gynécologie, en santé mentale, en addictologie ou encore en endocrinologie dans le cadre d'un parcours de santé trans.
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