Artiste, illustrateur, "jardinier et pute", Lazare Lazarus ouvre depuis maintenant deux ans d’autres horizons désirants, pour raconter la mémoire des corps et nos désirs en lutte au creux des paysages de Marseille.
Ayant grandi à la marge de Paris, "ce qui est toujours un peu galère pour s’assumer en tant que pédé et en rencontrer d’autres", Lazare Lazarus quitte en 2014 la banlieue pour Marseille afin d'étudier à l’École nationale supérieure de paysage. La ville est alors en pleine ébullition. Face à la gentrification et aux politiques de rénovation urbaine, des habitant·es résistent, des collectifs se montent. "J'reconnais plus ma ville, je ne reconnais plus ma rue. Où est mon centre-ville, celui d'avant a disparu", chante Kenny Arcana à propos de la cité phocéenne dans "Capitale de la Rupture". "C’était avant l’état d’urgence, se souvient l'artiste. J’ai ressenti une sorte de bain militant de quartier, avec des personnes concernées par ce qui se passe dans leur quartier, qui n’hésitaient pas à sortir dans la rue pour contester les politiques urbaines après 2013"....