Le réseau social de vidéo TikTok a beau être l'un des plus puissants du moment, il n'échappe pas à la politique d'homophobie d'État mise en place dans la Russie de Vladimir Poutine.
La Russie n'hésite pas à taper du poing sur la table quand les réseaux sociaux ne se plient pas à son homophobie d'État. Ainsi, ce mardi 4 octobre, le pays a infligé une amende de 3 millions de roubles, soit environ 50.000 euros, au réseau social TikTok pour avoir refusé de supprimer des vidéos LGBTQI+ de sa plateforme. Citées par Reuters, les agences de presse russes rapportent que ces contenus violaient la loi interdisant la "propagande LGBT" mise en place par le régime de Vladimir Poutine. En effet, et d'après le jugement, les vidéos en questions "faisaient la promotion des valeurs non traditionnelles, LGBT, féministes et d'une représentation déformée des valeurs sexuelles traditionnelles".
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Facebook, Instagram et WhatsApp déjà punis par la Russie
La Russie a également condamné Twitch à une amende de 4 millions de roubles, soit 68.000 euros, pour avoir permis la diffusion d'une interview d'Oleksiy Arestovych, le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Depuis le mois de mars, Moscou a en effet adopté une loi qui interdit de "discréditer" les forces armées, auquel cas les peines peuvent aller jusqu'à 15 ans de prison. Ainsi, la Fondation Wikimedia, dont fait partie l'encyclopédie en ligne Wikipédia, pourrait également faire l'objet prochainement de poursuites pour ne pas avoir supprimé de "fausses informations" (sic) concernant l'armée russe.
En avril, le système judiciaire russe s'était déjà attaqué à deux géants du numérique : Meta, comprenant Facebook, Instagram et WhatsApp, ainsi que TikTok, et ce pour les mêmes raisons – Facebook et Instagram étaient par ailleurs déjà bannis du pays. La loi contre la fameuse "propagande LGBT" a été adoptée en 2013 sous le prétexte de protéger les mineurs, interdisant à quiconque d'évoquer ces questions auprès d'eux.
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