Les pérégrinations parisiennes d'Emily Cooper se poursuivent sur Netflix avec une nouvelle saison. Un plaisir coupable toujours efficace, et qui tente cette fois d'inclure une intrigue lesbienne.
La série qu'on adore détester, ou qu'on déteste adorer, fait son come-back. Dès ce mercredi 21 décembre, tel un cadeau de Noël déposé en avance sous le sapin, la troisième saison d'Emily in Paris est disponible en streaming sur Netflix. Dix épisodes inédits faits de triangles amoureux, de pétages de plombs, de coups bas et d'explorations identitaires. En clair, on retrouve la recette éprouvée par la comédie so frenchie de Darren Star depuis son lancement en 2020. À un seul détail près : cette année, une romance queer éclot entre deux personnages...
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Au début de cette nouvelle saison, Emily est toujours très tiraillée entre son allégeance envers Madeline (Kate Walsh) et sa volonté de rester à Paris pour épauler Sylvie (Philippine Leroy-Beaulieu) à lancer sa propre agence. Seulement, la place qu'occupent ses préoccupations professionnelles met en péril son couple avec Alfie (Lucien Laviscount). Si on ajoute à cela ses sentiments toujours présents pour Gabriel (Lucas Bravo) ainsi que les tensions naissantes avec sa meilleure amie Mindy (Ashley Park)... Qui a dit que la vie était facile à Paris ?
Certainement pas Camille (Camille Razat) qui, malgré une idylle au beau fixe avec son cher et tendre Gabriel, fait face à une situation compliquée. En effet, la jeune galeriste se rapproche durant cette troisième saison de Sofia, une artiste grecque lesbienne campée par Melia Kreiling. Une idée intéressante, mais peu développée. D'ailleurs, la bisexualité présumée du personnage ne s'avère en fin de compte qu'un artifice scénaristique... De manière générale, Emily in Paris s'avère plutôt paresseuse dans son traitement des identités LGBTQI+. Si, depuis ses débuts, la série du créateur gay Darren Star inclut plusieurs personnages queers – principalement des hommes gays travaillant dans la mode –, elle ne prend jamais le temps de s'attarder sur leurs tracas intimes ou leurs vies sentimentales.
Au bout du compte, la saison 3 d'Emily in Paris tient sa promesse en restant un divertissement efficace. Lily Collins insuffle toujours autant d'énergie et de candeur à sa performance, et rend l'héroïne de la série attachante. Sa trajectoire professionnelle est cette saison bien plus intéressante que ses imbroglios amoureux, assez redondants. On retiendra surtout ses looks, encore plus pointus et élégants que dans les saisons précédentes, marque de l'intégration réussie d'Emily dans la culture – et la couture – française ! On apprécie en prime toujours autant l'indétrônable Sylvie, reine de la série et, ne nous mentons pas, les multiples apollons qui croisent la route d'Emily participent grandement à ce plaisir coupable.
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Crédits photos : Netflix