Après que des banderoles à caractère homophobe ont à nouveau été brandies dimanche par des supporters ultras du club de Montpellier lors d'un match de L1 face à Nantes, la ministre des Sports a réagi et une enquête a été ouverte par le parquet.
"Équipe de tapettes", "Allez tous vous faire enculer"… Dans les stades de football, les banderoles homophobes se suivent et se ressemblent, comme l'ont à nouveau prouvé ce dimanche 15 janvier des supporters du club de Montpellier lors du match à domicile du MHSC face au FC Nantes. Par leurs messages fleuris, ces ultras du club héraultais entendaient protester contre les résultats catastrophiques de leur équipe en Ligue 1 cette année, battue 6-1 quatre jours plus tôt à Nice et proche de la zone de relégation. Après cette action, les mêmes ont déserté leur tribune durant les 15 premières minutes du match, avant de revenir et de jeter des fumigènes sur la pelouse, entraînant une interruption du jeu.
Dans la matinée ce lundi, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a exprimé sur Twitter sa condamnation "la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport". Et d'ajouter, en reproduisant des photos prises des banderoles au stade de la Mosson : "Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l'écart des stades". À la mi-journée, le parquet de Montpellier a annoncé dans un communiqué l'ouverture d'une enquête pour "injures publiques à raison de l'orientation sexuelle", "introduction, détention et usage de fusée ou d'artifice dans une enceinte sportive" et "jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes".
Condamnation la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport. Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l’écart de nos stades. @RomeIsabelle@LFPfr #MHSCFCN pic.twitter.com/t01baWROLM
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) January 16, 2023
Le club de Montpellier annonce une enquête
Dans un communiqué, le club de Montpellier, présidé par Laurent Nicollin, a condamné "avec la plus grande fermeté les propos homophobes tenus sur certaines banderoles". Malgré le "contexte sportif compliqué", a-t-il précisé, "ce genre de propos ne peut être toléré". Le MHSC a précisé qu'il entendait rechercher lui-même les responsables : "Des investigations sont en cours et des plaintes seront déposées le cas échéant".
Tous ces incidents seront étudiés lors de la prochaine réunion de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), prévue ce mercredi, a appris l'AFP auprès de la LFP. En attendant, Montpellier a subi un retour de karma bienvenu, puisque le club s'est incliné 0-3 face à Nantes, et occupe la 15e place de Ligue 1 avec deux points d'avance sur Brest, premier relégable. Cheh !
À lire aussi : Olivier Giroud, deuxième footballeur en une de têtu· dix ans avant le Mondial 2022
Crédit photo : Pascal Guyot / AFP
