Premier film de Claire Devers, Noir et Blanc est rendu de nouveau visible au cinéma dans plusieurs salles de France. Rencontre avec la réalisatrice de cet ovni cinématographique sorti en 1986, une critique des centres sportifs devenue un classique du cinéma gay sadomasochiste.
"Tu m'as compris trop vite. Tu ne pouvais plus retenir ton désir de frapper. Je ne sais jamais où tes mains vont se poser, si c'est l'épaule ou la jambe ou les reins." Ces mots sont ceux d'Antoine, l'un des protagonistes de Noir et Blanc, premier film de Claire Devers, à qui le Festival de Cannes a décerné la Caméra d'or en 1986. À l'occasion de son retour ce mercredi 8 février au cinéma dans quelques salles – Noir et Blanc sera tout d'abord projeté au Reflet Médicis avant de quitter Paris et de s'exporter en régions –, nous avons rencontré sa réalisatrice, aujourd'hui âgée de 67 ans. Convoquant Deleuze et Sacher-Masoch (qui a donné son nom au masochisme), elle évoque avec nous l'homosexualité et le sida. ...