Pour fêter les 25 ans de Titanic, le film mythique de James Cameron est ressorti au cinéma dans une version restaurée. L’occasion de revenir sur ce qu'il représente pour la communauté queer, bien au-delà du désir gay suscité par le twink Leo…
À première vue, associer queerness et Titanic peut paraître saugrenu. L’histoire d’amour tragique entre Jack et Rose à bord du "paquebot de rêve" n’est-elle pas un récit de plus au service de l’hétérosexualité, avec une demoiselle en détresse à sauver ? Une lecture superficielle de l'œuvre peut en effet le laisser penser, mais Titanic possède un petit détail qui fait la différence : une perspective féminine. Le récit nous est en effet raconté à travers les yeux de Rose, et ça change tout.
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Sommée par sa mère d’épouser Cal Hockley, un homme riche, possessif et violent, afin de préserver sa famille de la banqueroute, Rose, 17 ans, est sur le point de se suicider quand Jack débarque dans sa vie. Si le jeune artiste fauché lui ouvre les yeux (littéralement, lors de la fameuse scène sur la proue du bateau) quant à l’existence d’un autre monde dans lequel elle serait libre d’aimer qui elle veut et de "cracher comme un homme", elle va rapidement reprendre les rênes de sa vie, cesser de monter en amazone sur l'existence et s'y lancer à califourchon. C'est elle, ainsi, qui demande à Jack de la dessiner nue avec son fameux "cœur de l’océan"....