À l'occasion de la convention de culture hip-hop L2P, têtu· a rencontré plusieurs acteurs queers de la scène hip-hop française, danseurs et danseuses en quête de liberté dans un milieu encore très hétéronomé, censé représenter un exutoire pour ses membres. Tous ses membres.
Si "Peace Love Unity and Having fun" est aujourd'hui un des slogans incontournables du hip-hop, à l'origine son credo résidait dans la phrase "I am somebody", comme tient à rappeler la danseuse Laura Maillard. "Parce qu'on ne fait que parler de soi dans le hip-hop", souligne la danseuse de 26 ans, plus connue sous le nom de Bgirl Laurakle, qui milite pour la visibilité des personnes LGBTQI+ dans la culture hip-hop. C'est dans cette optique qu'elle a investi la convention L2P dédiée à la street culture, qui se tenait à l'espace culturel La Place, haut lieu du hip-hop parisien, pour mettre le sujet sur le devant de la scène. Modératrice d'un débat qui s'est tenu ce mercredi 8 mars, elle a ainsi pu converser avec Patrick Zinglilé, enseignant artistique, Bboy Virus, danseur et membre de Breakleague (première ligue de break française), Amandine Scurra, professeure de danses hip-hop, et Mélissa Verdoux, danseuse interprète. Ces dernières sont également cofondatrices du Collectif Highlights, impulsé par Laura Maillard, qui réunit des danseuses queers, et dont le but est de devenir un eldorado LGBTQI+ pour les adeptes de hip-hop....