homophobiePlusieurs guets-apens homophobes à Nice, quatre individus interpellés

Par Nicolas Scheffer le 06/03/2024
Un tag homophobe sur la façade du centre LGBTQI+ de Nice.

Après deux guets-apens homophobes tendus récemment à Nice sur Grindr, quatre hommes ont été interpellés dans l'appartement dont ils avaient donné l'adresse à l'une des victimes.

Redoublez de vigilance lors de vos rencontres sur Grindr à Nice. Deux guets-apens homophobes se sont produits à quelques jours d'intervalles dans la capitale des Alpes-Maritimes, nous apprend cette semaine Nice Presse. Après la deuxième agression, quatre hommes de 18 à 23 ans ont été identifiés et devaient être présentés dimanche devant le tribunal de Nice pour être jugés en comparution immédiate.

À lire aussi : Guets-apens homophobes : conseils pour vous protéger des pièges anti-gay

La première victime est un homme de 24 ans qui, le 28 février, pensait accueillir son plan cul rencontré sur Grindr, mais dès sa porte ouverte, ce sont deux individus qui déboulent. "La situation a aussitôt dégénéré", indique une source policière au Figaro. Les agresseurs placent un couteau sous la gorge du jeune homme, le menacent de mort et l'insultent puis s'en vont après avoir dérobé divers objets. Sous le choc mais sauf, la victime se rend au commissariat qui ouvre une enquête.

Le centre LGBTQI+ de Nice tagué

Le scénario de la seconde agression, deux jours plus tard, est moins habituel : les agresseurs ont accueilli chez eux la victime, un homme de 37 ans. Arrivé sur place, il fait face à quatre individus, dont trois cagoulés qui le menacent de mort et le détroussent. Heureusement, l'homme parvient à prendre la fuite et à se réfugier dans un commissariat. Une équipe dépêchée de la brigade anti-criminalité (BAC) n'a aucun mal à appréhender les agresseurs, puisque ces derniers étaient toujours à l'intérieur de l'appartement dont ils avaient eux-mêmes donné l'adresse à la victime.

Les quatre suspects arrêtés ont été présentés au tribunal de Nice, et une information judiciaire a été ouverte pour établir le lien éventuel entre les deux agressions et déterminer s'il y a d'autres victimes. "On ne peut pas dire que c'est un phénomène habituel mais on a déjà eu trois ou quatre autres dossiers similaires il n'y a pas si longtemps", indique la source policière du Figaro.

Dans un autre dossier, dimanche 18 février, deux personnes ont tagué "Nik les PD" sur le local du centre LGBTQI+ de Côte d'Azur à Nice. Parti à leur poursuite, Erwann le Hô, le coordinateur du centre, a été aspergé de gaz lacrymogène. Ce mardi 5 mars, le tribunal de Nice a condamné l'un des deux agresseurs à huit mois de prison avec sursis, reconnaissant le caractère aggravant d'homophobie, rapporte France 3. Le second prévenu, mineur, sera jugé ultérieurement.

À lire aussi : Face à la circonstance aggravante d’homophobie, les errements de la justice

À lire aussi : Du guet-apens au massacre : pourquoi les crimes homophobes sont-ils si barbares

Crédit photo : centre LGBTQI+ Côte d'Azur