Une vidéo montre un policier hurler des insultes homophobes à un manifestant après une mobilisation des "gilets jaunes", devant le commissariat de Besançon. Une enquête est ouverte.
La scène s'est produite samedi 25 janvier, devant le commissariat de police de Besançon, dans le Doubs. Des manifestants s'y sont réunis pour soutenir deux camarades "gilets jaunes" arrêtés plutôt dans la journée. La tension commence à monter. Comme le montrent les images de la journaliste Emma Audrey de Radio BIP / Média 25 , une jeune manifestante reçoit d'un policier du gaz lacrymogène sur le visage, à bout portant. En réaction, les manifestants lancent des slogans anti-police.
Policier: "Eh va te faire enculer pédé... Amène ta gueule et je te la rectifie moi ..." Contexte: Le 25 janvier 2020, suite à un rassemblement devant le commissariat de police de Besançon en soutien à deux manifestants Gilets Jaunes qui avaient été arrêtés plus tôt dans --> pic.twitter.com/5LnQ3Qrv4w — Emma Audrey (@emma_audrey_fr) January 26, 2020 Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
Aussitôt, l'un des policiers décide de répondre, comme on peut l'entendre dans la vidéo qui a fait près de 95 000 vues sur Twitter : "Eh, va te faire enculer, pédé ! hurle-t-il à un manifestant de l'autre côté du trottoir. Amène ta gueule, je vais te la rectifier moi !" Avant d'être incité par ses collègues à retourner dans l'enceinte du commissariat. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont indignés de la séquence et ont appelé les autorités compétentes à réagir.
Enquête ouverte
"Les insultes homophobes sont inacceptables, d’autant plus lorsqu’elles viennent des forces de l’ordre qui sont censées assurer notre sécurité ! a réagir sur son compte Twitter SOS homophobie. Nous condamnons ce débordement et appelons la préfecture de police à réagir fermement et rapidement." D'après France Info, le préfet du Doubs, Joël Mathurin, a demandé lundi 27 novembre l'ouverture d'une enquête administrative.
"Le préfet ne mésestime pas le climat de tension qui existait lors de cette confrontation, mais aucun manquement à la déontologie ne saurait être toléré", écrit-il dans son message au DDSP (directeur départemental de la sécurité publique).
Crédit photo : Pixabay