Il n'avait que 25 ans et il a été enterré ce mardi. Edwin Chiloba, créateur de mode et militant LGBT, avait été retrouvé mort début janvier dans une malle sur le bas-côté de la route dans l'ouest du Kenya, en Afrique de l'Est.
Des centaines de personnes s'étaient rassemblées dans le village de Sergoit, à environ 300 km au nord-ouest de la capitale du Kenya, Nairobi, ce mardi 17 janvier. C'était le jour des obsèques d'Edwin Chiloba, un créateur de mode et militant LGBT âgé de 25 ans, dont le corps avait été retrouvée le 4 janvier dans une malle sur le bas-côté de la route dans l'ouest de ce pays d'Afrique de l'Est.
Il y avait foule devant le domicile de ses parents, ont constaté des journalistes de l'AFP présents aux funérailles. La famille et les amis du jeune homme lui ont rendu un hommage éploré. "Puisse votre amour pour la vie inspirer tous ceux qui vous connaissent maintenant. Encore nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et à la communauté LGBTIQ+", a déclaré sur Twitter Irungu Houghton, directeur de la branche kényane d'Amnesty International.
Today, a peaceful person is buried.
Rest in Power Edwin Chiloba.
Salute your courage to authentically live your life. May your love for life inspire all who now know you.
Deepest condolences again to family, friends + the LGBTIQ+ community #breakthecycleofviolence pic.twitter.com/IV1QoR2mOD
— Irũngũ Houghton (@irunguhoughton) January 17, 2023
Edwin Chiloba, énième queericide au Kenya
Après l'autopsie de la victime, un responsable gouvernemental a déclaré qu'Edwin Chiloba est mort étouffé, avec des chaussettes retrouvées dans sa bouche. Cinq personnes ont été arrêtées à la suite du meurtre. Parmi ces suspects figure Jacktone Odhiambo, un photographe indépendant qui, selon des informations de presse, était un amant d'Edwin Chiloba et qui est accusé de l'avoir tué.
Au Kenya comme dans de nombreux pays d'Afrique, l'homosexualité est taboue et les personnes LGBTQ confrontées à la précarité et aux discriminations. Les relations homosexuelles sont punies par la loi, avec des peines pouvant aller jusqu'à 14 ans d'emprisonnement. Le martyr d'Edwin Chiloba, rappelle la Commission nationale kényane des droits humains, succède aux queericides non résolus de plusieurs autres défenseurs des droits des minorités sexuelles dans le pays, comme Sheila Lumumba, Erica Chandra et Joash Mosoti. Et si le meurtre du jeune homme a suscité de vives condamnations internationales, son nom est toujours cible d'insultes en ligne depuis sa mort.
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Crédit photo : Simon Maina/AFP
