En Australie, un ingrédient extrait d’une herbe de l’arrière-pays, le spinitex, permet de fabriquer les préservatifs les plus fins et les plus solides jamais conçus.
Longtemps utilisé par les chasseurs aborigènes pour façonner leurs lances, le spinifex est une herbe hérissée qui pousse dans l’outback, au-delà du bush.
Observant la durabilité étonnante des fibres de la plante, des scientifiques de l’Université de Queensland en Australie, ont pensé à employer ladite plante pour concevoir des préservatifs plus résistants. En ce sens, ils ont demandé à une usine de leur fabriquer, à partir du spinifex, la matière première permettant de concevoir des "super-préservatifs".
Darren Martin, spécialiste en bio-ingénierie et en nanotechnologie à l’Université de Queensland, explique que cette "plante est super dure et a évolué pour survivre à des conditions extrêmement chaudes" qui "ajouté au latex peut produire les préservatifs les plus fins et les plus forts au monde".
D’après le chercheur de l'Université de Queensland, la résistance à la pression se verrait augmentée de 20%, et les risques d’éclatement diminués de 40% ! Cette découverte pourrait ainsi aboutir à la production de préservatifs 30% plus fins que ce qui est actuellement proposé par le marché, ce qui correspondrait à l’épaisseur d’un cheveu humain.
Une innovation qui n’a pas échappé aux leaders de l’industrie des moyens contraceptifs, qui cherchent toujours à réduire au maximum les réticences des consommateurs devant le port du préservatif. En 2014, Pink News révélait en effet que 70% des jeunes hommes gay préféraient le sexe sans préservatif. D'après l'étude, 94% de ces individus déclaraient même qu’ils étaient plus enclins à avoir des rapports sexuels non protégés lorsque partenaire était un beau mec.
Avec une épaisseur réduite et une résistance accrue, les "super-préservatifs" devraient procurer à leurs utilisateurs une sensation de ne rien porter, mais aussi réduire les risques de contracter une IST à cause d’un "accident de capote".