A l'occasion de la sortie de son calendrier 2017, TÊTU a rencontré Baptiste Giabiconi pour un tête-à-tête étourdissant.
Baptiste Giabiconi fêtera ses dix ans de carrière l'année prochaine. A cette occasion, l'un des plus grands top-modèles français, a décidé de nous régaler d'un calendrier 2017 sensuel et érotique. Une fois celui-ci assidûment consulté, une seule envie nous obsède (je vous vois venir...) : le rencontrer.
On imagine qu'un mannequin d'envergure internationale est forcément inaccessible. Que nenni ! Le beau Baptiste se rend volontiers disponible. Loin des clichés du star system et de ses glaciales créatures de mode, façon The Neon Demon, cet enfant de Marseille (né en Corse) est d'une gentillesse et d'une bienveillance déconcertante. Certes, nous sommes reçus dans un grand palace parisien - comme c'est souvent le cas - mais cela n'empêche pas Baptiste Giabiconi de garder les pieds sur Terre et de ne surtout jamais se départir de son sourire pétillant. On ne voulait plus jamais le quitter !
Bonjour Baptiste. Tu vas fêter tes 10 ans de carrière en 2017, quel regard portes-tu sur ces années passées ?
C'est passé vite, déjà ! Je me dis que c'est incroyable tout ce que j'ai pu faire en l'espace de 10 ans et l 'évolution aussi qui est intéressante. Mais ces 10 années ne sont qu'une étape. Il faut que ça continue.
Effectivement, tu es jeune, il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin (rires). Tu as quel âge déjà ?
27 ans. Enfin, je vais avoir 27 ans demain.
Au-delà de ton physique pour le moins avantageux et de ta rencontre avec Karl Lagerfeld, comment expliques-tu ton succès et ta longévité dans le milieu de la mode et du mannequinat ? Qu'est ce qui fait la différence pour devenir un top-modèle de renommée internationale ?
C'est vraiment aléatoire. Il y a un facteur chance indéniable : être là au bon moment. Après, ce n'est pas simplement être beau. Des beaux mecs et des belles filles, il y en a à tous les coins de rues. C'est un ensemble : un charisme, une attitude, une façon d'être, une façon de faire, de se comporter avec les gens aussi... C'est un bon dosage de tout ça qui fait qu'on peut percer dans le milieu. Tous les grands top, ils ont un truc quand même, que ce soit Gisele Bündchen, Kate Moss, tous les grands noms en somme. Je pense que c'est aussi beaucoup une question d'assurance, une aisance. Moi, j'ai vraiment appris sur le tas, auprès de Karl, auprès de son équipe. Ça a beaucoup joué pour la suite et pour ce que j'ai entrepris derrière.
J'imagine que Karl Lagerfeld doit être un sacré mentor !
C'est énorme ! Il m'a beaucoup appris et j'apprends encore à ses côtés. Hormis le fait qu'il m'a mis le pied à l'étrier, c'est vraiment quelqu'un que j'affectionne particulièrement, pour qui j'ai beaucoup de respect, d'affection. C'est quelqu'un que j'aime profondément.
Vous vous voyez souvent malgré le fait que tu voles de tes propres ailes aujourd'hui ?
Bien sûr ! On se voit fréquemment et on s'appelle tous les jours.
Un père de substitution en quelque sorte.
C'est ça ! On s'apporte des choses mutuellement. A la fois, tout était fait pour qu'on ne se rencontre jamais et finalement tout nous rapproche.
Car c'est Karl Lagerfeld qui t'a repéré en 2007 dans le magazine Slurp c'est bien ça ?
C'est ça. Un magazine milanais qui n'existe plus aujourd'hui je crois. Karl achète tous les magazines possibles et imaginables. A ce moment là, il cherchait une nouvelle tête pour sa marque à lui : Karl Lagerfeld. De ce qu'il m'en a raconté, il cherchait quelqu'un qui lui ressemble lorsqu'il était jeune. Et c'est vrai que lorsqu'on regarde des photos de lui plus jeune, on se rend compte qu'on a un peu la même morphologie de visage.
Ça a quand même été la chance de ta vie cette rencontre, le « facteur chance indéniable » dont tu parlais précédemment.
Oui, ce fut très improbable. Moi à Marseille, travaillant dans un milieu qui n'avait rien à voir avec la mode et lui chez Chanel, à Paris. C'est incroyable quand on y pense.
Comment envisages-tu les 10 prochaines années ? Quels sont tes projets à plus ou moins court terme ?
Déjà, je fais beaucoup de choses aujourd'hui que ce soit dans la mode ou dans la musique. Et pour parler de mes trucs à moi un peu plus perso, je fais de l'immobilier, j'ai deux restaurants japonais dans le sud de la France. Ce que j'aime bien, c'est travailler sur des nouveaux concepts, la communication, le marketing.
Et le cinéma dans tout ça, ça t'intéresse ?
Oui énormément. Je vais tourner dans mon premier film, une comédie, au mois de janvier, avec pas mal de grands acteurs. Je suis assez content et à la fois un peu stressé de me lancer dans le cinéma.
J'imagine ! On est tous pareil, l'inconnu fait peur (rires). Mais, j'imagine que tu as quand même un peu ça dans la peau non ? Faire du mannequinat, c'est déjà un peu jouer la comédie, utiliser son regard, travailler son attitude... Même si le jeu d'acteur implique d'autre choses évidemment.
Je pense que je vais pouvoir jouer mais il y a plein de petits paramètres important, différents de la mode. Même si, effectivement, dans la mode, on rentre aussi dans la peau d'un personnage. Mais je m'en sens capable et je suis content qu'on ait fait appel à moi, ça me flatte.
C'est peut être une autre carrière qui s'offre à toi...
Je ne sais pas mais je vais travailler pour être le meilleur possible, pour être à la hauteur.
Et la musique dans tout ça ?
On a eu un joli succès avec la reprise de Donna Summer : « Love to love you babe . Le titre a été classé pendant 11 semaines dans les 20 premiers sur iTunes donc j’étais assez content. Là, je travaille avec Maître Gims sur un titre plus latino.
Sur un duo tu veux dire ?
Je pense qu'il y aura un duo mais c'est aussi un compositeur. Donc je travaille avec son équipe. Je peux déjà te dire qu'il y aura une version anglaise et une version espagnole. Car, grâce à ma notoriété de mannequin, ça m'ouvre d'autres pays. C'est pour ça que je chante en anglais et en espagnol. J'ai cette chance de toucher d'autres pays.
Oui, c'est un bon potentiel pour se lancer dans la musique. De toute façon, tu as l'air d'en avoir de la chance (rires).
Je touche du bois. J'ai une bonne étoile, j'espère qu'elle continuera à briller. C'est cool. Je suis content. Mais je travaille beaucoup tu sais. Ça se provoque.
J'imagine ! Ça ne tombe du ciel, en claquant des doigts. Mais ça reste un belle réussite.
Si on me le dit de l’extérieur, je suis heureux. Je ne pensais pas que ça perdurerait autant en fait. Peut-être que les gens n'y croyaient pas non plus à cette longévité. C'était tellement puissant au début... On peut aussi se brûler les ailes. Finalement, j'ai essayé de mesurer ce qui m'arrivait et je me suis dit qu'il ne fallait pas que je fasse cette erreur. Je me suis projeté. C'est là que j'ai bien dosé.
Tu as pris du recul sur ce que tu faisais, c'est louable. Et puis, tu n'as pas pris la grosse tête semble-t-il.
Non ! Pour quoi faire ? (rires)
Il y en a qui sont pas sympas à interviewer des fois (rires).
Ça, je ne comprends pas, sincèrement. C'est beau de rester qui l'on est. S'ils se prennent pour des stars, des gens au-dessus des autres, c'est leur problème. On est d'accord ?
Complètement ! Moi je préfère être avec toi (rires).
(rires) Eh bien, c'est gentil. C'est cool !
Parle-nous un peu plus de ton calendrier 2017.
Je me suis dit, il y a le calendrier Pirelli qui existe depuis des décennies, avec ces belles femmes et ces grands photographes. C'est vrai qu'ils sont magnifiques ces calendriers. Et je me suis dit, il n'y a pas eu de calendrier homme de mannequin un peu connu. Je pense que c'est le bon moment et j'avais la légitimité de pouvoir le faire. Et ça tombait à pique puisque je célébrais mes 10 ans de carrière. Je veux créer un rendez-vous annuel, vu, à chaque fois, par un grand nom de la photo. Mariano Vivanco pour ce premier calendrier. En février, je pars avec Mert & Marcus, à Dubaï. A chaque fois, c'est « Baptiste Giabiconi vu par... ».
C'est assez cohérent avec ta carrière de mannequin podium et mannequin photo. On ne compte plus les unes de magazines que tu as faites.
Je pense car on m'encourage dans ce sens. Des amis dans le milieu me disent « Tu as raison. J'aurais dû y penser avant » (rires).
Je suis né au mois de juin et j'adore celle de la première quinzaine. Certes, on ne te voit pas en entier mais la photo est belle et un tantinet suggestive (rires).
(rires) C'est vrai qu'on a fait fort dans l'ensemble donc on voulait aussi être un peu plus soft parfois.
Insuffler un peu de sensualité plus qu'être tout le temps dans une représentation érotique ?
Oui, il faut doser (rires).
Il est en vente depuis peu n'est ce pas ?
Oui depuis le 20 octobre et on a déjà écoulé 30.000 exemplaires. Je suis ravi que ça ait pris de cette manière.
J'espère que TÊTU fera aussi bien quand le magazine sera de retour en kiosque (rires).
(rires) Je vous le souhaite. C'est très attendu en tout cas. Tu sais que le premier job que j'ai fait à Paris il y a 10 ans, c'était pour TÊTU, sous l’objectif de Steeve Beckouet.
Oui je me rappelle que tu as fait un shooting dans le magazine. Ce qui m'amène à ma prochaine question. Quel est ton rapport à la communauté gay ?
Tu sais, moi je suis à la cool. Chacun fait ce qu'il veut, tant qu'il est heureux c'est le principal. Après, je sais que, pendant des années, on a dit que j'avais des relations avec Karl Lagerfeld, avec telle ou telle personne, que j'étais gay, que j'étais ci ou ça. Ça me fait rire, ça ne me dérange pas du tout. Si ça leur faire plaisir de fantasmer tout ça, je m'en fiche tu sais, je n'ai aucun problème avec ça.
C'est la question que je voulais te poser justement, si ça t'agaçait ou si au contraire tu trouvais ça drôle.
Pas du tout. Je m'amuse avec ça. Ils pensaient me blesser, m'atteindre avec ça, alors que ça m'amuse. J'ai plein d'amis gays et ça ne pose aucun problème donc ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ça ne m'intéresse tellement pas.
J'imagine que tout cela ne te pose aucun problème. Tu as quand même fait un shooting pour TÊTU (rires).
(rires) Oui et je le referai avec grand plaisir.
Merci Baptiste et à bientôt.
Baptiste Giabiconi dédicacera son calendrier à :
- Paris, le 26 novembre à partir de 16h au BHV Marais ;
- Lyon, le 7 décembre à partir de 17h à la FNAC Bellecour.
Pour en savoir plus :
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