Un groupe de réfugiés LGBT a été attaqué et a reçu des menaces de mort au Kenya après avoir organisé, le weekend du 16 et 17 juin, la première Pride du camp de Kakuma.
Au Kenya, dans le camp de Kakuma, des réfugiés LGBT ont organisé leur première Pride le weekend du 16 et 17 juin. Un événement festif, censé faire oublier aux réfugiés queer les brimades endurées : beaucoup viennent d'Ouganda où l'homosexualité est passible d'une peine de prison à vie. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues.
Deux participantes, une femme lesbienne et une personne transgenre, ont ainsi été attaqués la nuit après la marche. Un texte a également été accroché sur un tableau d'information du camp de réfugié :
« Attention. Ce message à destination de tous les hommes et les femmes (gays) qui vivent dans le camp de Kakuma. Ce que vous êtes en train de faire doit immédiatement cesser. Nous n'avons rien dit jusqu'à présent. Vous devez quitter le camp car vous avez sali notre religion et nos enfants. Si vous ne partez pas, nous allons vous tuer les uns après les autres. Ce n'est pas une blague. »
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L'homosexualité criminalisée au Kenya
Le code pénal kényan criminalise l'homosexualité. Les relations homosexuelles entre deux hommes (les femmes ne sont pas mentionnées dans le code pénal) peuvent conduire jusqu'à quatorze années d'emprisonnement.
Pour ces réfugiés LGBT, le Kenya n'est qu'une étape. La plupart espèrent pouvoir ensuite se rendre dans un autre pays plus tolérant...
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Crédit photo : Facebook / Refugee Flag Kakuma