PrEPLa PrEP fait chuter le nombre de transmissions du VIH en Australie

Par Alexis Patri le 19/10/2018
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La région de la Nouvelle-Galles du Sud, où se situe Sydney, atteint un niveau de transmission historiquement bas, selon une étude.

Un nombre de nouvelles infections réduit d'un quart, en un an, en Australie. C'est l'un des chiffres dévoilés par l'étude scientifique australienne EPIC-NSW, dirigée par le Kirby Institute. Leur publication a mis en évidence une chute importante du nombre de diagnostics du VIH dans la région de la Nouvelle-Galles du Sud. Le niveau atteint parmi ces hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH*) est historiquement bas : « Les plus bas enregistrés depuis le début de la surveillance du VIH en 1985 », selon le professeur Andrew Grulich, en charge de l'étude. Cette baisse est de 48,7% chez les HSH nés en Australie.

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Selon lui, cette chute est le résultat d'une chose : la PrEP, « mise en place dans un contexte de tests du VIH et de taux de traitement élevés et en hausse ». La PrEP (pour « Pré-Exposition Prophylaxie ») est un traitement destiné aux personnes séronégatives qui permet - s'il est bien pris - de réduire drastiquement les risques d'infection par le VIH, même lors de rapports sexuels non-protégés par un préservatif. Des résultats similaires ont été observés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis depuis l'autorisation du médicament, en avril 2012.

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Améliorer la prévention chez les populations immigrées

L'étude EPIC-NSW pointe cependant des faiblesses. Le nombre de transmissions du VIH ne réduit pas aussi rapidement parmi les migrants non-anglophones (-23,5%) et ceux venus d'Asie (-21,4%). « Nous devons améliorer l'éducationnel, promouvoir l'accès à la PrEP, explique Andrew Grulich. Nous savons maintenant que - mise en place rapidement, à une large échelle et en ciblant les populations à risque - la PrEP peut aider à renverser l'épidémie de VIH. »

*HSH : hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ce terme médical permet de regrouper sous un même sigle les hommes gays, bis et ceux refusant ces termes mais ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.

Crédit photo : NIAID via Flickr Creative Commons.