LGBTphobieLe Kenya pourrait dépénaliser l'homosexualité en février prochain

Par Youen Tanguy le 26/10/2018
Kenya : des réfugiés LGBT attaqués pour avoir organisé une Gay Pride

La Haute Cour du Kenya doit annoncer, le 22 février 2019, si elle abroge l'article 162 du Code pénal qui pénalise les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

C'est une décision très attendue. Le 22 février 2019, la Haute Cour du Kenya annoncera si elle décide d'abroger ou non l'article 162 du Code pénal, qui criminalise les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

Le 25 octobre dernier, la Cour a entendu les arguments des partisans et des opposants à cette décision dans le sillage de la dépénalisation de l'homosexualité en Inde en septembre dernier. En effet, les deux pays partageaient la même loi datant de l'ère coloniale britannique qui prévoit la condamnation des "actes sexuels contre l'ordre de la nature".

Lors de l'audience, la Commission nationale des droits humains des LGBTI+ a fait valoir que "les droits de l'homme sont universels et que les défis auxquels sont confrontés les Indiens LGBTI+ sont similaires à ceux du Kenya".

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Polémique sur "Rafiki"

Une polémique autour de la diffusion du film kényan "Rafiki" avait agité le pays il y a quelques mois. Il avait été interdit pendant plusieurs mois dans son propre pays au motif qu'il traite de l'amour entre deux jeunes femmes.

Il avait finalement été diffusé pour la première fois le 23 septembre au Kenya et ce pour une semaine, à la faveur d'une décision de justice, dans un cinéma proche du centre de Nairobi.

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L'homosexualité est encore très taboue en Afrique où les personnes LGBT+ sont régulièrement victimes de discriminations et persécutions. Au Kenya, elles risquent jusqu'à 14 ans de prison.

Crédit photo : Facebook / Refugee Flag Kakuma.