Le chanteur et youtubeur Bilal Hassani, qui représentera la France à l'Eurovision en mai prochain, a répondu aux critiques dont il fait l'objet depuis plusieurs jours. Il est notamment accusé par le sénateur LR Henri Leroy d'avoir "banalisé le terrorisme" dans une vidéo récente.
Bilal Hassani n'a décidément pas une seconde de répit. Le chanteur et youtubeur, porte-drapeau de la France à l'Eurovision en mai prochain, est la cible de plusieurs attaques depuis son sacre.
Victime d’une "avalanche" d'insultes homophobes, selon son avocat, le jeune homme de 19 ans a notamment porté plainte contre X pour « injures, provocation à la haine et à la violence et menaces homophobes » le 29 janvier dernier.
Critiques d'un sénateur LR
Et sa nomination pour l'Eurovision a pris une tournure plus politique quand, samedi 4 février, le sénateur LR Henri Leroy a vivement critiqué une vidéo du chanteur publiée il y a quelque mois. On y voit Bilal Hassani chanter "La France a beaucoup souffert, attentats par-ci, attentats par-là", tout en dansant dans la rue.
Une "banalisation du terrorisme" pour le sénateur, qui a demandé aux trois jurés de l'Eurovision - André Manoukian, Vitaa et Christophe Willem - "d'écarter d'urgence" Bilal Hassani du concours. Rappelons que ce sénateur avait comparé en novembre dernier "l'ouverture de la PMA pour toutes à de l'eugénisme et aux expériences nazies de Josef Mengele".
Non à la banalisation du #terrorisme ! @iambilalhassani candidat pour représenter la #France à L'#Eurovision2019, doit être écarté d'urgence du concours. #video @andremanou @VITAA @Willem @eurovision2019 pic.twitter.com/ntODNHtKMi
— Henri Leroy (@hleroymandelieu) February 2, 2019
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Interrogé par Le Parisien dimanche 3 février, Bilal Hassani a balayé les critiques d'Henry Leroy d'un revers de la main. "Cette vidéo est liée à la finale de la Coupe du monde (...) Un type dans la rue hyper content a été filmé après la victoire de la France (...) Il a dit tout en dansant : 'La France a beaucoup souffert, attentats par-ci, attentats par-là'. Sa vidéo a tourné partout sur Twitter, elle est devenue virale. Les gens l'ont reprise en chansons, elle a inspiré des chorégraphies. Et j'en ai fait une aussi avec mes potes".
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Israël responsable de "crimes contre l'humanité"
Plusieurs internautes ont aussi exhumé un message publié en 2014 sur le compte Twitter de Bilal Hassani. Le jeune homme y affirmait qu'Israël - où la compétition de l'Eurovision se tiendra en mai prochain - est responsable de "crimes contre l'humanité" et y apportait son soutien au polémiste Dieudonné.
Toujours dans Le Parisien, le chanteur affirme ne pas être l'auteur de ces tweets, qu'il était "jeune et bête à l'époque et qu'il partageait son mon mot de passe avec une dizaine de personnes". Il avait à l'époque 14 ans.
Et d'ajouter : "Je ne considère pas qu'Israël soit responsable de crime contre l'humanité, ce n'est pas du tout mon opinion. Je suis tellement heureux d'y partir pour l'Eurovision. Quant à Dieudonné, je ne sais même pas qui il est. J'ai 19 ans, ce n'est pas du tout ma génération".
"Lâchez-moi, laissez-moi vivre"
"Ça dérange beaucoup que mes parents soient nés au Maroc et que je sois homo, on ne peut pas le nier. Et que je porte les couleurs de mon pays", a-t-il poursuivi, se disant "encore plus déterminé à répondre à tous ces haineux, à porter plainte en diffamation."
Il termine en assurant : "Lâchez-moi, laissez-moi tranquille, laissez-moi vivre s’il vous plaît. Je suis un être humain comme un autre, et, eux, me prennent pour un objet… leur punching ball."
https://tetu.com/2019/01/09/cest-pas-facile-tous-les-jours-detre-moi-rencontre-avec-le-royal-bilal-hassani/
Crédit photo : Dorothée Murail/DR.
