A peine 24 heures après sa découverte, le "bug" des emojis est d'ores et déjà utilisé pour harceler des comptes LGBT. Et son utilisation haineuse touche désormais les personnes musulmanes, juives et non-blanches.
Décu.e.s mais pas supris.e.s. Ce qui devait forcément se passer est arrivé : "l'emoji anti-LGBT" a été utilisé lors d'une attaque massive, qu'on appelle aussi "un raid". Elle a touché deux comptes Instagram : @LGBT et @LGBTQ. Le symbole du drapeau arc-en-ciel barré a été posté de manière frénétique dans les commentaires de leurs photos, impliquant un travail de modération toujours en cours.
La personne en charge du compte @LGBT a expliqué à Gayety : "Nous avons posté une photo d'Ariane Grande qui tient un drapeau arc-en-ciel dans sa main lors d'un concert. Ce post a recueilli plus de 5.600 commentaires en une heure. 90% d'entre eux incluaient l'emoji anti-LGBT". Un intensité qui laisse penser que l'attaque a pu être coordonnée.
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D'autres minorités touchées à leur tour
Le "bug" des emojis barrés a été découvert avec le drapeau des Fiertés. Mais il peut être exploité contre d'autres minorités. Et certain.e.s internautes ne se sont pas gêné.e.s pour le faire.
Nous ne relaierons pas ces posts. Ils font figurer des emojis barrés de femmes, de personnes non-blanches et racisé.e.s. Ils sont par ailleurs souvent accompagnés de messages misogynes et racistes.
Les minorités religieuses ont elles aussi été ciblées. Des drapeaux israéliens barrés accompagnent des messages qui vont bien au-delà de la critique de la politique d'Israël et versent dans l'antisémitisme. Des messages islamophobes utilisent des emojis barrés de femmes voilées et de la Kaaba de la Mecque.
Par ailleurs, des caractères spéciaux, différents des emojis, ont refait surface. Parmi eux, celui de la croix gammée.
https://twitter.com/kendallahughes/status/1098446621380096001
Crédit photo : Emojipedia / montage TÊTU.