LGBTphobie"L'homophobie a désormais des visages" : un député LR interpelle le gouvernement à l'Assemblée

Ce mercredi 5 juin, le député LR Maxime Minot a interpellé le gouvernement sur la montée des agressions LGBTphobes en France.

"L’homophobie a désormais un, ou plutôt des, visages. Ces regards effarés, ces figures tuméfiées, ces pommettes défoncées, ces lèvres fendues...". Ce mercredi 5 juin, le député LR de l'Oise Maxime Minot a interpellé le ministre de l'Intérieur sur la recrudescence des agressions et des plaintes à caractère LGBTphobes. Cette allocution est intervenue à l'occasion des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"A Paris, un chauffeur ne supporte pas que deux hommes s’embrassent à l’arrière de son véhicule, a déclaré le député dans l'hémicycle. A Lille, Poitiers, Besançon, Lyon et tant d’autres endroits encore, des hommes et des femmes sont menacés, insultés et parfois même frappés parce qu’ils sont homosexuels. Et si l’homophobie ne se mesure pas uniquement avec des chiffres, ils donnent malheureusement le vertige et provoquent, au-delà du malaise, un profond écœurement."

"Quand ce dispositif sera-t-il une réalité ?"

Il a ensuite interpellé le ministre de l'Intérieur, représenté par le secrétaire d'Etat Laurent Nunez, sur le plan d'urgence annoncé par le gouvernement à l'automne dernier qui prévoit le déploiement de référents dans les commissariats et les gendarmeries et la mise en place de formations.

"Il nous faut lutter chaque jour, pied à pied, contre toute forme d’homophobie, non pas seulement avec des mots, mais aussi et surtout avec des actes, a lancé Maxime Minot. Alors, quand ce dispositif sera-t-il une réalité ? Car ces femmes et ces hommes sont eux aussi le visage de la France."

"La parole se libère"

Dans sa réponse, Laurent Nunez a reconnu qu'il s'agissait "d'un problème grave" et assuré que "le gouvernement était mobilisé".

"On constate que la parole se libère et nous avons de plus en plus de plaintes, a-t-il ajouté. Et nous avons la faiblesse de penser que c’est aussi grâce au dispositif que nous avons déployé, qui prévoit de déployer des référents dans nos commissariats et dans nos gendarmeries." Selon lui, 522 référents ont déjà pris leur fonction en "zone police" et 175 "en zone gendarmerie". "Cet effort, nous allons le poursuivre, a encore assuré le secrétaire d'Etat."

Un député LR favorable à la PMA pour toutes

Le député Maxime Minot avait publié une tribune dans le numéro 218 de TÊTU dans laquelle il disait être favorable à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. "Je sais que cette opinion est loin d'être partagée dans ma famille politique. Parfois, ce désaccord se fait entendre avec des propos blessants."

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Et d'ajouter : "J'estime nécessaire de poser le cadre d'un débat apaisé qui doit être l'une des clés qui permettra de stopper cette vague d'homophobie qui s'abat sur notre pays depuis plusieurs mois".

Crédit photo : Facebook/Maxime Minot.