Il rachète une ville du Michigan et l'appelle "Gay Hell" pour protester contre Trump

Par Marion Chatelin le 18/06/2019
gay hell

Un youtubeur américain a racheté "Hell", une petite ville du Michigan. Il l'a officiellement renommée "Gay Hell" pour protester contre Trump.

C'est une ville où tout le monde voudrait habiter. Anciennement "Hell" (enfer en français, ndlr), la ville a été rachetée ce mardi 18 juin par le youtubeur américain Elijah Daniel.

Et la première mesure que cette star de youtube a prise, c'est de n'autoriser que les drapeaux arc-en-ciel à flotter. Il a expliqué sa décision dans un tweet. "L'administration de Trump a interdit aux ambassades américaines d'afficher des rainbow flag, juste avant le mois des fiertés. (...) Mon tout premier acte en tant que propriétaire est de renommer la ville en Gay Hell, Mi. Les seuls drapeaux autorisés à flotter sont les drapeaux arc-en-ciel." 

Dans une interview accordée à NBC News le propriétaire de la ville, âgé de 25 ans seulement, a précisé qu'il ne s'agissait que d'une blague et que d'autres drapeaux étaient évidemment autorisés à flotter.

À LIRE AUSSI : Donald Trump refuse les drapeaux LGBT sur les ambassades américaines

Acte militant

Le youtubeur aux 500.000 abonnés a déclaré à NBC News vouloir avoir un impact politique.

"J'ai une audience qui est âgée de 16 à 24 ans en moyenne et qui ne s'engagerait pas en politique si ce n'était pas par un biais marrant et sympa. J'essaye juste d'inciter mes abonnés à s'activer politiquement." 

Ce n'est pas la première fois qu'Elijah Daniel se rend à "Hell". En août 2017 il avait payé 100 dollars pour devenir le maire de la ville le temps d'une journée. Il avait  interdit l'hétérosexualité. Une mesure en réponse à celle prise par Donald Trump, de restreindre la liste des pays musulmans autorisés à voyager aux États-Unis.

Le propriétaire de ville a expliqué à CNN vouloir le rester et espère être à l'origine de changements. Il souhaite faire un festival annuel pour accueillir de nouveaux habitants à Gay Hell.

À LIRE AUSSI : L’administration Trump s’en prend aux sans-abris transgenres

Crédit photo : Twitter.