SOS Homophobie tente d'alerter sur les LGBTphobies en ligne, et notamment sur Twitter, avec une campagne virale inédite.
SOS Homophobie a dévoilé, mercredi 26 juin, sa campagne pour lutter contre les messages à caractère LGBTphobes sur Twitter. "La haine n'aura jamais le dernier mot" est le mot d'ordre de cette action, qui prend pour terrain le réseau social en 280 caractères. L'association a présenté cette nouvelle initiative dans une vidéo, où ils recouvrent des tweets à caractère haineux par les couleurs du drapeau arc-en-ciel.
https://www.youtube.com/watch?v=M3PImcb2GzU
Une action collective
Du 24 au 29 juin (journée de la Marche des Fiertés de Paris), des dizaines de volontaires se sont coordonnés pour mener cette opération, selon SOS Homophobie. Elles et ils ont remplacé leur photo de profil par les 6 couleurs du drapeau LGBT.
Chaque tweet LGBTphobe identifié reçoit alors une réponse de six personnes différentes formant 1 seul message : « Tous unis, nous sommes plus fort que l’homophobie », ce message est signé par SOS homophobie avec un septième et dernier tweet : "La haine n’aura jamais le dernier mot ». Et de conclure avec le hashtag #LoveIsStronger
Pour Jérémy Falédam de SOS Homophobie, "l'objectif était vraiment de sensibiliser sur la question, d'attirer l'attention du grand public pour que les gens se rendent compte que les insultes en ligne, c'est un quotidien pour toutes les personnes LGBT." Mais aussi de faire réagir la plateforme de micro-blogging.
Explosion de la haine en ligne
Car les réseaux sociaux sont le terrain de jeu préféré des LGBTphobes. En 2018, en France, 30 millions de posts homophobes ont été recensés sur les réseaux sociaux par SOS Homophobie. C'est le premier contexte dans lequel s'expriment les messages de haine liés à l'orientation sexuelle ou au genre, et souvent en toute impunité. Et parmi les plateformes de social media, Twitter décroche la palme du laxisme, comme l'explique Jéremy, de SOS Homophobie :
"Twitter reste le réseau le plus nauséabond, et sur lequel on retrouve les pires propos, qui ne sont pas toujours retirés. C'est le vrai mauvais élève des plateforme de social media. On discute avec eux depuis longtemps pour qu'ils mettent en place une politique de modération plus efficace. Pour l'instant, ils disent qu'ils font tous les efforts possibles, mais dans les faits, ça ne fonctionne pas."
Si Facebook a annoncé cette semaine son intention de collaborer avec la justice française, et promis de fournir des informations pour identifier les internautes diffusant des contenus haineux, les promesses des réseaux sociaux restent souvent des voeux pieux. Espérons que cette alerte d'un genre nouveau puisse enfin les faire réagir.
Crédit photo : SOS Homophobie