Des milliers de manifestants ont réclamé mercredi la démission du gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello. Il a écrit des insultes homophobes et sexistes dans une conversation Telegram avec d'autres politiques, publiée par des journalistes.
"Ricky, renuncia!" ("Ricky démissionne !", ndlr) ont scandé les manifestants mercredi 17 juillet dans les rues de San Juan, la capitale. Depuis que le Centre de journalisme d'investigation a révélé le contenu de conversations de groupe sur la messagerie Telegram entre le gouverneur Ricardo Rossello et une douzaine d'autres hauts responsables locaux, la polémique est vive au sein de l'île. Remarques LGBTphobes, blagues misogynes... au total, 889 pages de conversations ont été publiées par le jounal local El Nuevo Dia.
De nombreuses personnalités politique de Porto Rico sont épinglées, dont le gouverneur, Ricardo Rossello. Ce dernier refuse de démissionner.
Ricky Martin présent
"Pas seulement moi, mais beaucoup de Portoricains vont descendre dans la rue pour dire ce qui est juste", a déclaré mercredi 17 juillet le rappeur Bad Bunny à la chaîne de télévision hispanophone Telemundo. Sur son compte Twitter, le chanteur Ricky Martin a également appelé les habitants à manifester.
#PuertoRico nos vemos mañana en el la marcha a ls 5pm frente al Capitolio pic.twitter.com/4cZM1KF3Kn
— Ricky Martin (@ricky_martin) July 17, 2019
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Le chanteur s'est rendu dans les rues de la capitale, pour crier son mécontentement. Il a été pris pour cible par le responsable des finances, Christian Sobrino, le qualifiant de "tellement macho qu'il couche avec des hommes parce que les femmes ne sont pas à la hauteur".
Des incidents ont éclaté vers minuit quand un groupe de manifestants a pénétré dans le périmètre de sécurité, lançant notamment des pierres et des coktails Molotov sur les forces de l'ordre, a indiqué la police. Cinq personnes ont été arrêtées.
Ricardo Rossello s'est exprimé dans un communiqué publié dimanche 14 juillet. "Ce groupe de discussion servait à évacuer la tension de journées de travail de 18 heures", s'est-il justifié. "Mais évidemment, rien ne justifie les mots qui ont été écrits." Des excuses largement insuffisantes pour les manifestants.
(Avec AFP.)
Crédit photo : Eric Rojas / AFP.