LGBTQI+Une GPA dans "Plus belle la vie" : le producteur répond aux détracteurs

Par Marion Chatelin le 07/08/2019
Plus Belle la vie

Des associations féministes avaient saisi le CSA contre le feuilleton de France 3. Qui décrit, selon elles, une gestation pour autrui (GPA) de façon "favorable".

Le service public qui montre une GPA à une heure de grande écoute, c'est "niet" pour certaines associations. Dans l'épisode 3847 du 23 juillet dernier, l'avocate célibataire Céline raconte avoir eu recours à une mère porteuse rencontrée en Angleterre et à un donneur de sperme anonyme. Son confident Vincent lui rappelle que la pratique est illégale en France, avant d'en discuter avec une femme médecin favorable à la pratique.

Les associations, parmi lesquelles on retrouve L'amicale du nid ou les Chiennes de garde, réunies dans une Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution (CIAMS), regrettent dans un communiqué publié lundi de ne pas retrouver la "justesse de ton habituelle" des auteurs de la série "mais un parti pris très grave". Elles demandent en outre que la production de la série "rappelle, de façon explicite, l'interdiction de la GPA".

À LIRE AUSSI : « Queer As Folk » aura sa version française et elle pourrait même être réussie

PBLV, une série pédagogique

Habituée à traiter les sujets de société les plus brûlants, la production de Plus belle la vie a indiqué à l'AFP qu'elle n'avait pris connaissance des courriers que lundi et qu'elle répondrait aux associations. "On va poser la question de la marchandisation du corps, à laquelle on est très sensibles", a souligné le producteur Sébastien Charbit. "L'histoire va se dérouler sur quatre semaines avec plusieurs points de vue, comme toujours dans PBLV", a-t-il précisé sans vouloir dévoiler la fin.

"On ne fait jamais de propagande, on ne fait que poser des questions qui animent la société", dans une démarche "pédagogique" et documentée, a revendiqué Sébastien Charbit. Après l'homosexualité, les personnes transgenres ou le handicap, le feuilleton devrait s'attaquer bientôt aux élections municipales, peu de temps avant les élections de mars 2020.

Crédit photo : France 3