Les associations de l'Inter-LGBT, organisatrice de la Pride de Paris, ont voté en faveur d'un retour, à la marche des Fiertés 2024, des véhicules interdits l'an dernier. Les chars devront être "légers" et mutualisés pour donner de la visibilité à plus de combats.
La Pride 2024 de Paris, qui aura bien lieu à la date du samedi 29 juin, devrait être moins morne que l'édition précédente. Réunies en plénière, les associations de l'Inter-LGBT ont voté pour le retour de "véhicules légers" à la Marche des fiertés, après leur interdiction en 2023 au nom de l'"éco-responsabilité" et d'une "horizontalité partagée" des luttes. Les assos pourront donc installer leur sonorisation et les bénévoles transporter de l'eau, deux choses qui avaient manqué l'an dernier.
"Le cahier des charges n'est pas encore arrêté, mais il ne faut pas s'imaginer de gros camions, plutôt des véhicules d'environ six à huit mètres avec une incitation forte à utiliser des moteurs électriques", précise à têtu· James Leperlier, nouveau président de l'Inter-LGBT qui organise la marche. Les véhicules devront par ailleurs être mutualisés, afin que plus de combats aient voix au chapitre en évitant que les associations les plus visibles soient uniquement celles qui ont le plus de moyens.
Respect des 3 minutes de silence
À la Pride 2023, en l'absence de chars, des points de musique avaient émergé ça et là d'enceintes portables. Pour se faire entendre, certaines associations avaient eu recours à des batucada ou à des chorales, mais avec pour effet de créer des trous dans le cortège en s'arrêtant quand les autres avançaient. Résultat, notamment, les trois minutes traditionnelles de silence en mémoire des victimes du VIH n'avaient pas été respectées.
"Les véhicules permettent de mieux réguler le cortège, admet le président de l'Inter, et le fait qu'il y ait plus de sono permettra de marquer davantage les trois minutes de silence alors que l'effet accordéon de l'année dernière a eu pour conséquence que l'on entendait pas bien la corne de brume."
La Pride a besoin de bénévoles
À cette heure, le mot d'ordre et le tracé du parcours de la marche ne sont pas encore connus. Mais comme il est de coutume, la fin du cortège devrait se retrouver place de la République où sera installé un podium. L'Inter-LGBT souhaite que la transmission des prises de parole en langue des signes y soit davantage visible.
Enfin, l'organisation signale qu'elle a besoin de bras et lance un appel à bénévoles pour faire vivre les revendications et la fête. "Idéalement, il nous faudrait 200 personnes. Plus il y a de bénévoles, mieux c'est pour pouvoir se relayer", pointe James Leperlier. Au-delà du repas pris en charge, les volontaires pourront accéder aux coulisses du podium et y rencontrer les artistes.
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PS : autre date à noter dans son agenda, le week-end des 6 et 7 avril pour le Printemps des assoces à la Halles des Blancs-Manteaux.
Crédit photo : Jacques Demarthon / AFP