LGBTphobieUn couple d'hommes victimes d'une violente agression homophobe à Lyon

Par têtu· le 02/10/2019
agression

Deux hommes ont été victimes d'une violente agression homophobe dans la nuit de vendredi à samedi, dans le 2è arrondissement de Lyon.

Dans la nuit du 29 septembre, quai de la Pêcherie, dans le 2è arrondissement de Lyon, un couple a été victime d'une agression homophobe particulièrement violente. C'est ce que rapporte le quotidien Le Progrès, à qui les victimes ont fait le récit d'une "nuit de cauchemar".

Un passage à tabac en bande

C'était un vendredi soir comme les autres pour ce couple. Ils avaient prévu de sortir dans une boîte gay, non loin des quais de Saône mais se sont installés quelques instants sur des marches, non loin d'un groupe d'individus. L'un d'entre eux les a alors pris a parti, en répétant "Moi je suis pas homosexuel", avec un ton de plus en plus agressif. Le reste du groupe se joignent alors à lui, et passent à tabac les deux hommes.

"C'est arrivé d'un coup" témoigne Etienne dans Le Progrès. "Je suis tombé au sol, j'ai reçu des coups de poings, de pied,  ils m'ont frappé à la tête, ça a duré plusieurs minutes. J'ai reçu un coup de bouteille." Il a réussi à s'échapper pour prévenir les secours, et appeler à l'aide. Quand ces derniers sont arrivés, les agresseurs ont pris la fuite, emportant avec eux les affaires et les téléphones des victimes.

Les actes homophobes en hausse

Le commissariat du Ier arrondissement de Lyon a ouvert une enquête pour "violences aggravées à caractère homophobe et vol en réunion". Les victimes sont choquées, et doivent subir 5 et 3 jours d'interruption totale de travail (ITT). Une histoire qui, malheureusement, n'est pas isolée. En France, en 2018, le nombre d'agressions à caractère LGBTphobe recensées par SOS Homophobie a augmenté de 66% et plus de deux tiers de ces violences se sont déroulées dans des lieux publics.

Dans son rapport, l'association notait qu'il "est encore difficile, quand on est une personne LGBT, de manifester des signes d’affection, de tenir la main de son conjoint ou sa conjointe en toute liberté, sans crainte de s’exposer à du rejet, des insultes, des violences ». 

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