Seize militants ougandais LGBT+ ont été soumis à des tests anaux forcés après avoir été arrêtés par la police.
Lundi 21 octobre, 16 hommes ont été interpellés par la police ougandaise pour les protéger d'une foule homophobe qui avait encerclé la maison où ils se trouvaient. Les militants ont ensuite été arrêtés pour infraction à la loi anti-homosexuels qui date de l'époque coloniale britannique.
Fred Enenga, un porte-parole de la police a annoncé que les hommes avaient été remis en liberté jeudi soir. "La nuit dernière (mercredi) la police les a soumis à des examens anaux forcés", a déclaré Franck Mugisha, directeur de l'organisation Sexual Minorities Uganda (SMUG). "Ces tests sont dégrandants et inhumain", s'est-il indigné.
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L'homosexualité proscrite dans le pays
En Ouganda, l'homosexualité est punissable par la justice. Jusqu'en 2013, la peine de mort était encore effective avant d'être diminuée au profit de la prison à perpétuité. Le paragraphe 145 du code pénal de 1950 indique que "toute personne qui — (a) a connaissance charnelle d’une autre personne contre l’ordre de la nature ; (b) a connaissance charnelle d’un animal ; ou (c) permet à un homme d’avoir un contact charnel avec lui ou elle contre l’ordre de la nature, commet une infraction et est passible de prison à vie."
Patrick Onyango, de la police ougandaise avait indiqué "qu'à la suite de nouveaux développements fondés sur les examens médicaux, il est établi que les suspects ont été impliqués dans des actes sexuels punissables aux termes du code pénal". Selon l'ONG Human Rights Watch, les examens anaux constituent une technique discréditée depuis longtemps qui a pour but de déterminer si quelqu'un a eu des relations homosexuelles afin de disposer de preuves pour le poursuivre en justice.
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Crédit photo : Flickr/Alisdare Hickson