Le procès d'Agnès Cerighelli s'est tenu lundi à Versailles. Et le procureur n'a pas mâché ses mots avec l'élue de Saint-Germain-en-Laye, obsédée par le "lobby LGBT"...
Le verdict est tombé pour Agnès Cerighelli. Rappelez-vous : Agnès Cerighelli, c'est cette conseillère municipale indépendante à Saint-Germain en Laye, virée de La République En Marche, qui multiplie les messages sur son compte Twitter pour "dénoncer" le prétendu "lobby LGBT". Le 11 avril 2019, les associations Stop Homophobie et Aides avaient annoncé dans TÊTU leur intention de porter plainte contre l'élue. C'est donc lundi 20 janvier que le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines), s'est penchée sur les accusations de provocation à la haine et à la violence, ainsi qu'injures publiques envers la communauté LGBT.
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"Je n’ai injurié personne. Je dénonce le lobby LGBT. C’est un constat. Je suis une femme politique et je suis contre l’activisme politique d’un lobby. Il n’y a aucun caractère injurieux. Il n’y a aucuns mots grossiers dans mes tweets qui suscitent de la haine. Je m’indigne au sujet du prosélytisme que défendent les LGBT en portant un drapeau multicolore sur le visage. C’est un signe ostentatoire. On n’a pas à inciter les gens à s’enfermer dans un communautarisme LGBT » s'est défendue l'élue à la barre, citée par Actu.fr. Elle a également dénoncé un procès politique.
"Une réflexion de bas niveau"
C'est à ce moment là que le procureur de la République est devenu notre idole. Il a en effet déclaré « qu’il ne s’agissait pas d’un procès politique mais juridique. La liberté d’expression et d’opinion est un atout précieux qu’il faut préserver. Il faut connaître ses limites. Ce sont des injures publiques au sujet de l’orientation sexuelle. C’est réduire l’individu au néant quand on le qualifie de lobby, de secte ou de communautarisme. C’est une réflexion de bas niveau sur Twitter. Avoir 13 000 abonnés n’est pas gage de qualité dans la société dans laquelle nous vivons. C’est une argumentation aussi pauvre que le cerveau qui l’a porté. » Il a ensuite requis six mois de prison avec sursis pour l'élue, ainsi que 140 heures de travaux d'intérêt général à effectuer dans l'année à venir. La décision sera rendue le 17 février.
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